Yoshi : La valeur sûre !

Seul étoilé Michelin de cuisine japonaise et asiatique dans la région, la table du Métropole n’a rien oublié de Robuchon.

Takéo Yamazaki est un chef discret. Il pourrait pourtant jouer les fanfarons sous les sunlights des réseaux, mais ce n’est pas son truc. Chef de Yoshi depuis l’ouverture en 2008, il protège depuis 2010 une belle étoile Michelin, sous la houlette bienveillante du chef Christophe Cussac. Stagiaire chez Bocuse à ses débuts, c’est au Japon qu’il a noué une belle complicité avec le triple étoilé partout dans le monde.

Aujourd’hui, il maintient, avec autant de talent que d’humilité, le flambeau d’une table elle aussi discrète à l’entrée de l’hôtel avec sa salle confortable et chic, ouverte sur son petit jardin japonais.

Qu’ils soient ika (calamar), shake (saumon) ou unagi (anguille), les délicieux sushis, sashimi, nigiri ou rolls sont présentés comme des bijoux dans un plat où le coup d’œil est déjà un plaisir. On se régalera ensuite de raviolis de homard aux navets marinés, de "onsen tamago", un fin bouillon à l’œuf mollet, d’"ebi shino" de délicates boulettes de crevettes au kombu, ou de ravioles de langoustines au bouillon de poule épicé. Mais s’il n’y a qu’un plat à ne pa rater ici, c’est le "ghindara furai", autrement dit un black cod cuit dans une feuille de bananier japonais, accompagné d’une moutarde aigre-douce ponzu. Nous en avons mangé des bons ailleurs, mais celui-ci les surpasse tous !
Ensuite, vous n’aurez que l’embarras du choix dans les divers teppan-yaki, que ce soit le filet de veau croustillant au miso rouge ou le bœuf roulé aux légumes et champignons enoki. Au dessert, le "furutsu", des fruits exotiques et sorbet yuzu viendront rafraîchir les palais déjà bien satisfaits par la sélection des sakés que les sommeliers sauront vous faire découvrir. Et si les tarifs sont évidemment à la hauteur, les formules du déjeuner (dont un épatant menu complet à 58€) sont de belles portes d’entrée...