Un moment de grâce à Pennafort

Autant vous prévenir : un repas aux Gorges de Pennafort, on s’en souvient ! C’est un lieu commun de le dire mais la générosité de Philippe et Martine da Silva, que ce soit à l’accueil ou dans l’assiette, est toujours la marque de fabrique de cette belle maison étoilée nichée dans le cadre majestueux des gorges du Rioufreid. L’hiver dernier, toute la cuisine a été agrandie et entièrement refaite par CIDS, entreprise basée au Muy. Cet outil moderne et fonctionnel, ainsi que le retour de son adjoint Anthony Salièges, comblent Philippe da Silva qui, bien dans l’air du moment, a allégé ses plats sans retirer une once de goût. Sur la terrasse ou dans la salle rénovée, les entrées arrivent en formation serrée : un émincé de tomate-ananas, copeaux de courgette jaune, parmesan et sorbet basilic, un carpaccio de langoustines, saveur agrumes, un thon aux saveurs asiatiques, un œuf basse température, crème de roquette et crumble noisettes sont de vrais bonheurs, comme ensuite les fameux raviolis de foie gras et parmesan, la salade de homard aux tomates confites, les langoustines et saint jacques poêlées aux girolles et le saint-pierre, sauce sauge-ananas et sa compotée de céleri... Si vous êtes sur le menu dégustation, vous n’aurez choisi que le plat de viande (filet de pigeonneau rôti, fleur de courgette farcie, veau aux petits légumes de Philippe Auda ou ris de veau braisé aux pousses d’épinards le jour de notre visite) qui arrivera après le granité citron vert, sorbet aux airelles.
On esquivera (hélas) le (beau) plateau de fromages pour conserver une once de désir pour les excellents desserts du moment : le macaron framboises et sorbet litchi, le millefeuille à la vanille et sa glace minute ou l’ananas et pamplemousse rafraîchis au basilic, tous pleins d’allant. Le service est prévenant et la carte des vins servie par l’incontournable chef sommelière Odile, est somptueuse : une hostellerie comme on les aime...