La Seyne : La renaissance des Sablettes

On connaissait l’esprit entrepreneur de Sandrine et Stéphane Lelièvre depuis la création de leur première table des Pins Penchés à Carqueiranne en 1988. Près de 30 ans plus tard, après de multiples ouvertures réussies à Toulon, Hyères ou Carqueiranne, ils viennent pour la première fois de mettre leur talent dans le domaine hôtelier en ouvrant en juillet dernier le Grand Hôtel des Sablettes-Plage à La Seyne. Après avoir longé l’arsenal puis le port un peu tristounets, le dépaysement est total à l’arrivée aux Sablettes. Posé sur la plage avec vue extra large du port de Saint Elme aux rochers des Deux Frères, l’hôtel tout blanc du 19e siècle et fermé depuis... 50 ans, a été luxueusement rénové dans un esprit maritime en sept mois pour devenir un 4 étoiles de charme passé sous l’enseigne Curio pour Hilton.
L'ensemble comprends deux bâtiments : l'un qui offre 59 chambres, 15 suites dont une présidentielle de 200m2, un restaurant lounge (La galerie), une piscine extérieure et intérieure, une salle de sport et un spa Nuxe, l'autre (l'ancien casino) consacré à la restauration, avec une table gastronomique, Horizon, et une brasserie maritime, Le Navigateur. On aime beaucoup la déco de l’Horizon avec sa cave vitrée, sa rotonde en verrière, les tables en bois clair espacées ou les luminaires originaux.
En cuisine, Lelièvre a fait confiance à Céline Philippe, jeune chef passée au Mas du Langoustier, chez Jean Sulpice, au Chabichou et au K2 à Courchevel et plus récemment avec Nicolas Davouze, Bocuse d'or France, au restaurant Le Delos à Bendor. Le choix n’est pas pléthorique avec un menu unique à choisir en 7, 9 ou 11 services, et très « marin » dans sa composition : généreux caviar Sturia à partager, crème d'Isigny et blinis, superbe fleur de courgette de pays au vinaigre balsamique blanc "Tondo", brunoise pignons, courgettes, crème de parmesan et citron confit, parfaites huîtres de Tamaris pochées, étuvée de céleri et pomme granny, beau loup de ligne, compotée d'oignons doux, vitelotte, fumet à la verveine et gouteux quasi de veau rôti, mousseline d'artichaut, girolles, jus court. Les desserts signés Christian Maingon jouent la saison avec la figue rôtie au vin rouge et safran, crème glacée au mascarpone et l’exotisme avec la sphère meringuée, crémeux ivoire et litchi, coulis fraise et rose. Des débuts prometteurs !