Et encore... Automobile

Toyota Yaris Hybride

sobrement agressive

La 4ème génération de la Yaris apparaît comme le savoir faire de Toyota résumé en moins de 4 m de long. Aguichante, écologique, économique et connectée, elle s’affiche à partir de 21.450 €.

Le design, c’est l’arme absolue pour le choix d’une voiture. Il peut compenser souvent une mécanique ou un côté pratique pas vraiment adaptés à son besoin. Cela devient un achat coup de cœur, comme ce fut le cas par exemple chez Toyota avec la première génération du RAV 4, sortie en 1994, qui a connu un succès phénoménal. Aujourd’hui, le constructeur japonais réussit un coup semblable avec la nouvelle Yaris qui montre un look d’enfer, notamment dans ses versions haut de gamme où son agressivité savamment dosée se marie parfaitement avec une carrosserie bi-ton moulant ses formes trapues mais douces, posée sur de belles jantes en alliage de 17 pouces. Longue de 3,94 m, cette 4ème génération qui demeure une 5 portes reste plus française que jamais en sortant des usines de Valenciennes.

> 116 ch et boîte CVT
La Yaris fut programmée, lors de sa sortie en 2.000, pour convenir à un usage urbain avec une taille de 3,75 m. La nouvelle Yaris complète sa carte de visite en devenant une très bonne routière grâce à un confort étonnant et une puissance de bon niveau, tout en se montrant encore plus civique par sa motorisation hybride. Bien sûr, elle conserve des motorisations de 70 ch et 120 ch essence, mais tout l’intérêt de la voiture réside, pour un supplément de 3.000 €, dans son nouveau système hybride composé d’un 3 cylindres atmosphérique 1,5 litre de 92 ch qui voit le jour, fonctionnant selon un cycle Atkinson, associé à deux moteurs électriques. L’un entraîne les roues avant et apporte 79 ch, tandis que l’autre fait office de générateur et d’unité de gestion du rapport de variation de la transmission à effet CVT par train épicycloïdal. Le tout donne 116 ch.

> Moins de 4 litres, c’est possible
Voilà une technologie qui n’a aucun mal à propulser les seulement 1.160 kg de la Yaris qui bénéficie également d’une toute nouvelle plateforme. Avec une petite batterie lithium-ion, la japonaise ne prétend pas rouler beaucoup de kilomètres en électrique, mais elle effectue tous ses démarrages sur la seule force du courant et peut conserver ce mode de propulsion sur près de trois kilomètres, surtout en ville à basse vitesse, quand la batterie est bien chargée et à condition d’avoir le pied léger. Il est alors parfaitement possible d’enregistrer une consommation de 3,7 litre revendiquée par Toyota. Trois programmes sont disponible, Normal, Eco et Sport. Avec le premier, un essai sur 100 km composé de ville, route et autoroute, exécuté à vitesse imposée par le code, a permis à l’ordinateur de bord d’afficher une consommation de 4,7 litres. Le même parcours en mode Eco et une conduite plus douce a donné 4 litres.

> Un équipement exceptionnel
Voilà donc des chiffres qui ont de quoi ménager le portefeuille du conducteur d’une Yaris hybride. Ce dernier a aussi de quoi se réjouir à bord de sa voiture qui a tout d’une grande au niveau équipement et qualité de finition. En effet, dès l’entrée de gamme, il est prévu le frein de parking électrique, la caméra de recul et la gestion automatique des feux, tandis que les version haute offrent l’affichage tête haute, les sièges chauffants, la sellerie mi-cuir ou encore le chargeur smartphone à induction et le toit panoramique. Mais avec ce dernier, impossible d’opter pour une roue de secours, pour cause de poids...et donc plus de CO2. À son volant, on apprécie immédiatement le confort de suspension qui efface facilement les ralentisseurs, le silence de fonctionnement à condition de ne pas brusquer l’accélérateur et faire alors trop ronronner la CVT. Juste dommage que cette dernière ne soit pas séquencée par des palettes au volant comme on peut le trouver sur le Toyota C-HR de 184 ch.
Philippe Lacroix