Et encore... Automobile

Toyota Corolla

Grand retour en hybride

Mis entre parenthèses pendant 12 ans, Toyota ressort le nom de Corolla en donnant naissance à une gamme qui disposera uniquement d’une technologie hybride. Prix de départ : 26.950 €.

Curieusement, Toyota avait abandonné le nom de Corolla au bénéfice d’Auris afin de donner un peu plus de brillant à sa berline compacte. Aujourd’hui, le constructeur japonais fait un retour en arrière pour profiter du capital sympathie d’un nom bien ancré dans les mémoires et apparu en 1966. Incontestablement, pour la 12ème génération de sa Corolla les dessinateurs de Toyota lui ont offert une robe attrayante, dynamique, bien équilibrée, en gommant les traits trop marqués de l’esprit ‘’manga’’ de leurs dernières créations aux lignes acérées et torturées.

> Un style dynamique et équilibré
Basée sur la nouvelle plateforme de la marque, la Corolla se fait plus large, plus basse tout en disposant d’un empattement plus important que l’Auris qu’elle remplace. Elle gagne donc en habitabilité, d’autant qu’elle est plus longue de 4 cm (4,37 m), au bénéfice des passagers arrière et du coffre. L’habitacle présente un environnement moderne dans une ambiance satin chrome et noir laqué, avec des sièges avant recevant des appuie-têtes intégrés, une planche de bord habillée de cuir synthétique rembourré, accueillant en son milieu, au dessus des aérateurs, un écran tablette pour les info-divertissements et une large console.

> Systèmes hybrides de 122 et 180 ch
Sous son capot, la Corolla permet le choix entre deux motorisations hybrides. Il s’agit tout d’abord d’un 4 cylindres essence 1,8 litre de 122 ch associé à un moteur électrique de 53 kW et une batterie Lithium-ion, et d’autre part d’un 4 cylindres essence 2 litres de 180 ch associé à un moteur électrique de 80 kW et une batterie nickel-hydrure métallique, cette dernière étant plus lourde de 16 kg que la Lithium-ion mais aussi plus encombrante, d’où un coffre réduit de 361 à 313 litres. Contraint par un choix industriel, Toyota a préféré moins pénaliser le petit moteur. Une boîte à train épicycloïdal, du type CVT, envoie la puissance sur les roues avant. La version 2 litres bénéficie de palettes derrière le volant qui agissent électroniquement sur la transmission pour monter ou descendre le régime moteur, relancer la mécanique ou obtenir du frein moteur, donnant presque l’impression de disposer de 6 rapports.

> Un 2 litres tonique
Si cela reste un plaisir de démarrer un 6 cylindres boxer et d’en écouter la musique, mettre en marche une mécanique électrique reste déconcertant par son silence et le sentiment de plénitude qu’il procure, obligeant à consulter son tableau de bord pour se persuader qu’il suffit d’enclencher le levier central pour rouler. Au pied de ce dernier se trouve le frein de parking électrique mais aussi un basculeur pour choisir le mode de conduite, normal, éco ou sport. Il est évident que le conducteur d’une voiture hybride est en général un conducteur paisible, tourné vers l’écologie et donc l’économie. En mode éco, la consommation dépassera à peine 3 litres en ville et un peu plus de 4 litres sur la route sans être gêné par le bruit de la boîte qui se rend plus présent quand on écrase l’accélérateur pour doubler, ou en mode sport. Mais si le 122 ch reste plutôt placide, le 180 ch montre une bonne tonicité, met en valeur les qualités du châssis de la Corolla, et son agrément de conduite en toutes circonstances mérite bien les 2.000 € de supplément.
Philippe Lacroix