Et encore... Automobile

Toyota Camry Hybride

Une grande routière sans malus

Après 15 ans d’absence, la Camry refait surface. Bien entendu, Toyota lance cette 8ème génération avec une seule mécanique hybride non malusée de 218 ch. Le tarif démarre à 36.900 €.

Toyota traverse une période de nostalgie. Il vient tout juste de relancer la Corolla, mise entre parenthèses pendant 12 ans par l’Auris, et voilà maintenant après 15 ans d’absence le nom de Camry qui ressort pour réinvestir le créneau des grandes berlines. Comme l’heure est à l’écologie, et que Toyota est devenu le champion de l’hybride, la fenêtre s’est rouverte pour commercialiser une nouvelle Camry de 4,88 m de long et tractée par 218 ch sortis d’une mécanique jumelant un moteur essence et un moteur électrique. Une mécanique qui n’a rien d’exclusif, puisqu’elle reprend celle du nouveau RAV4 et sa plateforme commune, à savoir un moteur essence 2,5 litres atmosphérique de 177 ch épaulé par un moteur électrique de 118 ch, ce qui donne une puissance totale de 218 ch. Accusant tout juste 1.600 kg sur la balance, la Camry Hybride permet une vitesse de pointe limitée à 180 km/h mais un 0 à 100 km/h atteint en seulement 8’’3, pour des émissions de CO2 qui tournent autour de 100 g/km en fonction des jantes de 17 ou 18 pouces.

> Plus de confort et d’équipements
Grâce au bloc batterie logé sous la banquette, la Camry Hybride présente un centre de gravité très bas et sa structure rigide contribue à de bonnes qualités routières et un excellent confort. Sur la route, elle garde une belle agilité compte tenu de sa taille et la direction assistée offre un bon ressenti au volant. La suspension ouatée absorbe bien les ralentisseurs, mais engendre un léger roulis en virage serré. Pour autant le sous-virage est bien combattu. En revanche, la boîte CVT montre toujours ses limites sur le plan sportif et sonore, même si des palettes solidaires du volant donnent l’impression d’utiliser 6 rapports. En conduite apaisée, comme il se doit pour une hybride, elle est davantage convaincante et permet d’accrocher une consommation dépassant à peine les 5 litres. À noter encore que la transition entre le thermique et l’électrique est bien maîtrisée, offrant de grands moments de silence en zone urbaine.

> Un design plus sage
Ces derniers temps, Toyota s’était lancé dans un style « manga », très anguleux et parfois torturé, pas toujours de bon goût pour un européen. Pour sa nouvelle Camry Hybride, comme pour la Corolla, il est revenu à des lignes plus consensuelles. Toutefois, les designers ont voulu signer leur oeuvre par un pli sur le panneau de custode et une bosse aux pieds des montants de pare-brise, un peu inutiles, et l’immense calandre basse compromet l’élégance générale de l’ensemble. Quant à l’ambiance intérieure, elle est flatteuse et respire la qualité de finition, avec une planche de bord rationnelle accueillant un écran GPS hélas placé sous les aérateurs, donc un peu bas. L’affichage tête haute est appréciable, mais réservé à la finition haute ou en option. Le vaste habitacle est apprécié par les passagers arrière et le coffre généreux à l’heureuse idée de recevoir de série une roue de secours galette en gardant une capacité de 524 litres pour les bagages. Sur le plan équipements la Camry bénéficie d’une panoplie complète de technologies de pointe d’assistance à la conduite et d’évitement de collision probable.
Philippe Lacroix