Et encore... Automobile

Seat Arona

Le petit frère de l'Ateca

Seat arrive dans le créneau bien fourni des SUV urbains avec beaucoup d'ambition, certain des qualités et de l'homogénéité de son Arona. Le prix de départ est affiché à 16.500 €.

La marque espagnole du groupe Volkswagen connaît une progression de ses ventes assez exceptionnelle. Elle le doit à la qualité de ses produits et beaucoup à un style aussi élégant que classique qu'on retrouve dans un même air de famille avec les nouvelles Leon et Ibiza, le SUV Ateca et maintenant son petit frère Arona. Ce dernier se classe dans la catégorie urbaine par ses mensurations, 4,14 m de longueur, reprenant d'ailleurs la nouvelle plateforme inaugurée il y a quelques mois par l'Ibiza. En toute logique, l'Arona affiche la même face avant que l'Ibiza ainsi qu'une planche de bord identique. En revanche, sa stature plus haute de 12 cm et un porte-à-faux arrière plus important de 8 cm offrent un habitacle plus accueillant et un coffre plus important. Le voilà prêt pour batailler face à la concurrence composée essentiellement en France par les Peugeot 2008, Renault Captur et Citroën C3 Aircross.

> Prépondérance du moteur essence
Arona, comme d'habitude, est le nom d'une commune espagnole, exactement de Ténérife. C'est aussi un prénom masculin d'Afrique noire, équivalent d'Aaron en hébreu, une bonne raison pour choisir Israël comme pays d'accueil à l'essai intensif de l'Arona. De Tel Aviv jusqu'à longer la Mer Morte située à 400 m sous le niveau de la mer après avoir traversé le désert du Néguev et retour sur Jérusalem. De quoi tester toutes les motorisations, soit en essence, l'essentiel de la demande, un 3 cylindres de 1 litre conjugué en 95 et 115 ch et un 4 cylindres 1,5 litre de 150 ch, soit en Diesel, un 4 cylindres de 1,6 litre de 95 ou 115 ch. Les plus petits moteurs sont servis par des boîtes mécaniques à 5 rapports tandis que seuls les 115 ch essence et 95 ch Diesel bénéficient de l'option boîte DSG à 7 rapports (1.330 €). Outre l'avantage de l'automatisme, cette dernière présente des rapports bien mieux étagés que les boîtes mécaniques aux rapports trop longs, obligeant de jouer du levier de vitesse pour obtenir la nervosité souhaitée.

> Confortable et bien équipé
Sur la route, le comportement de l'Arona est exemplaire... surtout en respectant les consignes de vitesse. Le confort se révèle de bonne facture avec une absortion des ralentisseurs, par exemple, sans traumatisme pour le dos des passagers et un roulis bien maîtrisé. La direction, avec ses 2 tours et demi de volant de butée à butée, est suffisamment précise et le freinage, à 4 disques pour les motorisations supérieures à 100 ch, reste toujours constant et progressif. Quant à l'équipement, l'Arona est déjà bien pourvu dès l'entrée de gamme avec l'air conditionné, les 4 vitres électriques, le volant multifonctions, le système multimédia avec écran tactile, le Bluetooth, le limiteur de vitesse, le compte-tours et l'aide au démarrage en côte entre autres. Quatre degrés de finition sont au programme avec toute une batterie de packs pour en faire un SUV haut de gamme, très séduisant dans des coloris bi-tons et personnalisables à volonté. À noter enfin que le petit frère de l'Ateca transmet lui, sa puissance seulement aux roues avant, sans option de transmission intégrale. Pour autant, l'Arona est à l'aise sur les chemins de terre, à condition de ne pas lui imposer trop de fantaisies.
Philippe Lacroix