Et encore... Automobile

DS 4

Luxe d’abord !

DS se positionne comme une marque de luxe. Son numéro 4 se veut un condensé du savoir-faire français dans ce domaine...en finition haute. Sinon son tarif démarre à 29.200 €.

Le sigle DS est revenu sur le devant de la scène automobile en 2010 avec la naissance de la Citroën DS3, le premier volet d’une nouvelle gamme de la marque aux chevrons, avec des carrosseries spécifiques et offrant un standing supérieur en terme de qualité et d’équipements...et de tarifs. Mais en 2014, la direction du groupe PSA décidait de passer à la vitesse supérieure et de créer carrément la marque DS...sans pour autant donner naissance à de nouveaux modèles. D’où un démarrage compliqué. Lancée en 2018, la DS 3 Crossback marquait le vrai départ commercial de DS. Aujourd’hui, la DS 4 arrive sans ambiguïté, sans traîner le fantôme de Citroën. Cependant, chez DS, on aime à rappeler l’héritage exceptionnel qu’il doit à la DS19 de 1955 (sans nommer Citroën !), revendiquant le même esprit d’avant-garde et l’ambition d’incarner le savoir-faire français du luxe dans l’industrie automobile.

> Innovation...dans le raffinement

Sur le plan du style, la DS 4 présente une robe de grand couturier, parfaitement ciselée, aux proportions parfaites à l’image de sa face avant, sa calandre 3D en nid d’abeille et ses optiques à Leds effilés, son profil fluide avec une custode au dessin soigné, et ses minces feux arrière avec un effet progressif d’écailles gravées au laser. Les roues de 20 pouces contribuent à son charme, mais son air classique ne révolutionne pas l’esthétique comme l’a fait la DS19. De même sa technologie accueillant entre autres une hybridation électrique et bientôt une motorisation 100 % électrique n’a rien de surprenant, alors que la DS19 étonnait par sa suspension hydropneumatique de velours. En revanche, la DS 4, effectivement, affiche un habitacle raffiné, un habillage cousu main et des matériaux de grande qualité, réservés toutefois aux finitions hautes, plébiscitées d’ailleurs par la clientèle.

> Confort et fonctionnalité

Il fait donc bien vivre à bord de la DS 4. Le poste de conduite, dessiné d’un seul trait et fonctionnel dans ses commandes et sa lecture,
est un modèle du genre. Les longs aérateurs centraux sous le grand écran digital sont idéalement placés, comme les latéraux dans les portières, et la lecture tête haute des informations principales dans le pare-brise est très appréciée. À noter que les commandes de lève-vitres électriques ont migré sur les portes. Les sièges, qui peuvent être ventilés et massants dans leurs versions cuir, présentent une morphologie particulièrement travaillée pour un confort et un maintien exemplaires. Les passagers arrière disposent d’une bonne place pour leurs jambes en rappelant que la voiture est longue de 4,40 m sur un empattement de 2,67 m. Le volume du coffre évolue de 430 à 1.240 litres.

> En attendant le 100 % électrique en 2024

Sous son capot, la DS 4 reçoit en premier lieu une motorisation hybride rechargeable (à partir de 38.200 €) qui s’appuie sur un 4 cylindres 1,6 litre essence de 180 ch et d’une machine électrique de 110 ch couplée à une batterie d’une capacité de 12,4 kWh, permettant une autonomie de 55 km en mode uniquement électrique. La puissance combinée ressort à 225 ch et le couple de 360 Nm permet un 0 à 100 km/h en 7’’7 et la vitesse maxi s’établit à 233 km/h. En mode "Hybrid", sur un parcours ville-route et en laissant faire la boîte auto à 8 rapports (en série sur toute la gamme), la consommation s’établit facilement entre 2 et 3 litres. La version essence 1,6 litre de 225 ch (à partir de 42.200 €) ne peut pas montrer autant de sobriété, mais à finition égale, elle coûte 3.000 € de moins et pèse 250 kg de moins, soit 1.400 kg. Cette dernière aligne les mêmes performances en étant évidemment plus agile, mais tenue de route et confort sont comparables avec une insonorisation de haut niveau. Le 1,6 litre essence est également décliné en 180 ch, auquel s’ajoutent un 3 cylindres 1,2 litre essence de 130 ch et un Diesel 1,5 litre de 130 ch.
Philippe Lacroix