Et encore... Automobile

Dacia Spring

Sans plus ni moins

Une nouvelle fois, Dacia bouscule les codes de l’automobile en lançant la Spring, une voiture électrique au look de mini SUV urbain, au tarif démarrant à 12.403 €, bonus compris !

Après la Logan apparue en 2004 qui a démocratisé la voiture neuve et le Duster en 2010 qui a chamboulé l’univers des SUV et aurait bien mérité le titre de voiture de l’année, voilà la Spring, premier modèle de la marque 100 % électrique, une berline 4 places la moins chère du marché. En fait son prix catalogue de départ est à 16.990 €, mais avec les bonus possibles cumulés, l’addition se fait bien moins lourde et l’obtention de la carte grise est quasiment gratuite. Mais ces cadeaux n’auront qu’un temps, comme le coût très avantageux de l’énergie électrique. D’ailleurs, une recharge complète sur une borne publique équivaut déjà au prix d’un plein d’une voiture thermique moyenne.

> Une bouille plutôt sympa

Longue de 3,73 m, la Spring est taillée pour la ville, comme le prouve son rayon de braquage de 4,80 m, et 4 adultes peuvent y prendre place, bien que l’arrière soit davantage dévolu à des adolescents qu’on amène au collège. Le coffre offre malgré tout une contenance de 290 litres pouvant s’agrandir à 620 litres en basculant la banquette, sans compter le logement pour la roue de secours en option. Avec sa garde au sol de 15,1 cm, la Spring montre un aspect haut sur patte lui permettant d’escalader les trottoirs sans problème, tel un SUV dont elle adopte un certain air de famille. Sa face avant présente un capot nervuré, un large bouclier et des optiques Led effilés jusque dans la calandre qui reçoit la trappe de recharge, dont l’ouverture se commande depuis l’habitacle. La face arrière se remarque par un bouclier noir et des catadioptres logées dans des fausses écopes.

> Simple avec l’essentiel

En prenant place derrière le volant, on a l’impression de faire un bond dans le temps, un bond en arrière avec ce sentiment de "c’était mieux avant" parce que tout était plus simple, et dans la Spring c’est le cas. Mais l’essentiel est là avec un afficheur numérique de 3,5 pouces entre les compteurs qui donnent le comportement et la consommation du moteur électrique. Le levier de vitesse est remplacé par une mollette rotative avec 3 positions, marche avant, point mort et marche arrière. L’équipement de série comprend la climatisation manuelle, le verrouillage centralisé à distance, 4 vitres électriques, l’allumage automatique des phares et le limiteur de vitesse. Dommage que l’écran central du système multimédia Media Nav, disponible sur le second niveau de finition, soit placé sous les aérateurs. L’inverse le rendrait plus lisible.

> Une motorisation sans entretien

La motorisation de 44 ch (33 kW) est couplée à une batterie lithium-ion de 27,4 kWh qui autorise une autonomie de 230 km (WLTP combiné) et de 305 km en ville. Lourde de seulement 970 kg, la Spring profite de son couple immédiat pour réaliser un 0 à 50 km/h en 5’’8, mais sa vitesse de pointe de 125 km/h est plus difficile à atteindre. Utilisée en mode Eco, sa vitesse est réduite à 100 km/h pour augmenter son autonomie. Selon les prises ou les bornes utilisées, une recharge complète demande entre 14h et 1h30.
Sur la route, la Spring démontre un comportement extrêmement sain et bien équilibré avec un confort de suspension très convenable. Logiquement, l’insonorisation n’est pas son point fort et les bruits de roulement sont bien présents. Les pneus chinois, montés sur des jantes de 14 pouces, y sont sans doute pour quelque chose. À noter que la voiture est construite en Chine, avec une garantie 3 ans / 100.000 km et 8 ans/120.000 km pour sa batterie.
Philippe Lacroix