Et encore... Automobile

Citroën C5 Aircross

Un SUV de synthèse ?

Avec la naissance du C5 Aircross, Citroën cherche à capter la clientèle des SUV bien sûr, mais aussi convaincre celle qui hésite encore à franchir le pas. Son tarif débute à 24.700 €.

Il y a près de 12 ans, Citroën avait fait une première apparition, déjà tardive, dans le monde des SUV qui était alors constitué de véhicules essentiellement 4x4 et volumineux. La marque aux chevrons, comme son cousin Peugeot, avait juste mis une calandre personnalisée sur l’Outlander de Mitsubishi, un partenaire occasionnel de l’époque, pour donner vie au C-Crosser. Depuis, la formule SUV s’est faite plus compacte en perdant généralement sa transmission intégrale, pour correspondre aux désirs d’une clientèle très souvent urbaine et fervente d’une carrosserie évoquant l’esprit aventure avec un caractère polyvalent. Une fois encore, Citroën a mis du temps à réagir...ou plutôt s’est donné le temps de la réflexion pour sortir son SUV de nouvelle génération.

> Le pari de convenir à tout le monde
Ainsi, le C5 Aircross se définit comme la synthèse des souhaits des potentiels acheteurs de SUV d’après les études de marché de Citroën. Il s’agissait d’étudier leur origine et de savoir pourquoi certains propriétaires de SUV s’en séparaient. Les adeptes de grandes berlines tiennent à un certain confort, ceux du break à une grande capacité de coffre et ceux des monospaces à une modularité intelligente. Trois principes qui font que certains abandonnent le SUV. Trois raisons d’attirer davantage ces clientèles et de les conserver puisque le C5 Aircross résoud cette quadrature du cercle. Il peut en ajouter une quatrième grâce à un style séduisant et assez original notamment avec la face avant caractéristique de la nouvelle identité Citroën.

> Le confort avant tout
Pour parvenir à cette osmose, le C5 Aircross propose la fameuse suspension, apparue sur la Cactus génération 2, avec l'adoption de butées hydrauliques progressives, permettant de mieux absorber l'énergie que des butées mécaniques lors de compressions et détentes importantes, par exemple pour des franchissements de ralentisseurs. La présence de ces butées offre également une plus grande liberté de débattement. Le confort est aussi amélioré par des sièges larges et garnis d’une première couche de mousse souple de 15 mm sur une couche épaisse haute densité pour soutenir le corps. Les places arrières sont composées de trois fauteuils individuels identiques coulissant sur 15 cm avec des dossiers inclinables de 19° à 26°. La capacité du coffre passe alors de 580 à 720 litres et 1.630 litres sièges arrière rabattus.

> Essence ou Diesel et silence et douceur
Côté motorisations, pas de surprise puisqu’elles sont bien connues chez PSA avec en Diesel un 1,5 litre de 130 ch et un 2 litres de 180 ch et en essence un 1,6 litre de 180 ch et plus tard le 1,2 litre 3 cylindres de 130 ch. À noter la généralisation de série de la boîte automatique EAT8 sur les gros moteurs.
Derrière le volant multifonctions à double méplats, la planche de bord offre une vision parfaite de l’instrumentation numérique et de la tablette tactile de 8 pouces située au centre. L’intérieur est lumineux avec le choix de différentes ambiances et selleries. Dès la mise en route, c’est le silence à bord et le confort moelleux qui se remarque immédiatement. Le C5 Aircross demeure souple dans son comportement en virage, générant toutefois un léger roulis. Enfin, la direction, avec ses trois tours de volants de butée à butée, donne l’impression d’un manque de précision, mais se révèle douce à l’usage notamment sur les routes détériorées ou en terre.
Philippe Lacroix