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Citroën C4 Cactus 2

Le temps de l'affinage

Trois ans et demi après la naissance de la C4 Cactus, Citroën rectifie son look jugé trop clivant pour lui offrir une parure bien plus consensuelle. Il transforme également son comportement en la dotant d'une suspension plus sophistiquée. Son tarif démarre à 16.950 €.

La nouvelle C4 Cactus reprend les formes générales de la première mouture tout en affinant ses traits et ses particularités pour la rendre plus présentable à un plus grand nombre de clients. Ainsi, elle adopte une nouvelle face avant intégrant des feux diurnes dans la continuité des chevrons et étirés sur toute la largeur, des blocs optiques allongés débarrassés de protections et un bouclier couleur caisse. À l’arrière, le hayon est entièrement couleur caisse et les feux désormais rectangulaires à effet 3D à Led donnent un effet moins massif. Enfin, sur les flancs, la C4 Cactus voit le dessin de ses Airbump s’affiner et migrer en partie basse. Les changements dans l'habitacles sont moins notables, mais pour autant ils existent, avec une insonorisation plus poussée et surtout dans les sièges qui bénéficient d'une couche supplémentaire de mousse et de coloris plus attrayants. Seul le dossier de la banquette arrière est enfin fractionnable 60/40 de série et dommage que les vitres arrière ne s'entrebâillent qu'avec des compas..

> Priorité à l'essence
Côté motorisation, la C4 Cactus ne présente plus qu'un Diesel 1,6 litre 4 cylindres de 100 ch associé à une boîte mécanique à 5 rapports. Pour son lancement, le 3 cylindres essence 1,2 litre est privilégié et conjugué en 110 ch et 130 ch, le premier associé à une boîte manuelle à 5 rapports ou à l'excellente boîte automatique EAT6 Aisin, d'origine japonaise, le second ne disposant que d'une boîte mécanique mais à 6 rapports.
Incontestablement, on est bien installé dans cette C4 Cactus et on apprécie les multiples réglages des fauteuils, comme du volant en hauteur et maintenant en profondeur. Au démarrage, le 3 cylindres se montre discret, mais beaucoup moins quand il monte dans les tours et fait regretter l'absence de compte-tours ; en revanche, on a droit à un indicateur de changement de vitesses. Sans en tenir compte, on constate avec le 130 ch que les rapports sont bien trop longs, les trois premiers montant à 50, 100 et 150 km/h. La vivacité est pénalisée et les trois derniers rapports surmultipliés servent à maintenir une vitesse de croisière sur autoroute sous un faible régime pour soulager la consommation de carburant ; il y en a au moins un de trop.

> Un confort très...moelleux
Très vite on ressent le moelleux de la suspension bien retravaillée avec l'adoption de butées hydrauliques progressives permettant de mieux absorber l'énergie lors de compressions et détentes importantes, par exemple pour des franchissements de ralentisseurs de plus en plus nombreux et parfois exagérément hauts. Pour autant, la C4 Cactus demeure souple dans son comportement en virage, générant un léger roulis et démontrant le manque de maintien des fauteuils. De plus la direction, avec ses trois tours de volants de butée à butée, manque de précision. La C4 Cactus révèle ainsi son véritable caractère de berline familiale qui n'a pas vocation à être malmenée, mais affiche clairement sa priorité à soigner ses passagers.
Philippe Lacroix