Pierre Frolla : réveillon paléolithique

Quadruple champion du monde de plongée en apnée, Pierre Frolla a créé et dirige aujourd’hui « L’Ecole Bleue » à Monaco où il forme les futurs « ambassadeurs des océans » à la biologie marine, la randonnée subaquatique, et à la plongée en bouteille ou apnée. Très impliqué dans les œuvres humanitaires, Il réalise également des documentaires, notamment sur les requins dont il est un grand défenseur.

Vos premiers souvenirs de Noël?
Rien d’original. Sans doute le réveil le matin du 25 avec les cadeaux sous le sapin, rue de La Colle chez ma mère. Pendant des années, j’avais tendance à me lever super tôt pour essayer de surprendre le père Noël, mais à chaque fois, il était déjà passé...

Et pour les cadeaux ?
On a été élevés dans la surprise. Mes parents m’ont éduqué en me disant que dans la vie on n’avait que ce que l’on méritait, ce qui fait que je découvrais mes cadeaux au pied du sapin, on ne faisait pas de liste. Parfois, je n’ai pas toujours eu ce que je souhaitais et j’ai pu être un peu déçu, mais très rarement. Et devenu papa, ça m’aide aujourd’hui.

Le dîner du réveillon?
J’ai vécu de magnifiques Noël en famille depuis l’âge de 6 ou 7 ans et maintenant depuis 5 ou 6 ans, avec mon épouse, On se réunit avec les deux familles, à une quinzaine de personne dont les enfants de mon frère Philippe. Cela se passe le soir du réveillon car moi le 25, j’ai l’habitude d’aller soit en haute montagne, soit au fond de la mer !
Pour les repas, ça a toujours été la guerre. Ma mère et mon beau-père sont traditionnels alors qu’il est hors de question pour moi de manger la viande d’un animal que je n’ai pas tué ou un poisson que je n’aurais pas pêché. Je suis un régime « paléolithique » avec des légumes bio. Ce Noël, ça sera sans doute sanglier ou chamois, voire un marlin fumé que je viens de pêcher en Guadeloupe, avec des oursins de Méditerranée. Je suis contre l’élevage intensif, je ne veux manger que des animaux qui ont bien vécu, qui ont été respectés. Je mange des œufs bio tous les jours. A Monaco, je pêche ou je m’adresse à la famille Rinaldi.

Les 13 desserts
Au dessert, ma mère suit la tradition des 13 desserts provençaux, il y a rarement de la bûche, quelquefois un tiramisù. La soirée sera bercée par du Johnny et du Aznavour comme toujours, et on jouera ensuite au Times Up. Ma mère n’a toujours pas compris les règles et personne ne veut la prendre comme coéquipière !