Art & Culture Monaco

Laurence JENK, L’art du Bonbon !

Depuis plus de 20 ans, l’artiste internationale Laurence JENK entretient une relation très forte avec la Principauté et c’est désormais en terre monégasque qu’est implanté l’un de ses ateliers. Dans le cadre d’une interview exclusive, la créatrice aux sculptures gourmandes monumentales s’est confiée sur son parcours et ses nombreuses actualités.

- Comment est née votre vocation pour l’art ?
Quand je suis tombée enceinte, j’ai choisi d’arrêter de travailler pour prendre soin de mes enfants. Cependant, au fil du temps, j’ai ressenti le besoin de m’occuper et de relever de nouveaux défis. J’ai commencé par repenser notre décoration intérieure, en créant des tableaux, avant de me tourner vers la sculpture. L’art est finalement devenu une passion que j’ai eu envie de partager. J’ai alors participé à mes premières expositions... et je me suis prise au jeu. D’un simple hobby, la création artistique est devenue quelque chose de vital !

- Pourriez-vous nous parler de votre univers 100% gourmand ?
Je dirais que le sujet du bonbon s’est imposé à moi ! Enfant, j’en étais totalement privée. Il n’y avait pas une seule sucrerie à la maison, et ma mère m’emmenait voir un dentiste qui me terrifiait en me parlant des dangers du sucre sur les dents ! J’ai été frustrée de ne pas pouvoir en manger, et je pense que j’ai voulu me rebeller à ma façon, en assumant pleinement ma passion pour les bonbons, en les plaçant au centre de mon art. À mes débuts, je travaillais d’ailleurs avec de véritables sucreries, celles que j’achetais pour mes filles, que j’incrustai dans de la résine. Je les enfermais ensuite dans des boîtes en Plexiglas que je confectionnais moi-même. Me retrouvant avec des chutes de Plexi, j’ai décidé de voir ce que je pouvais en faire. J’ai alors placé cette matière au four et j’ai constaté qu’elle devenait malléable à la cuisson, me permettant de la travailler en torsion. C’est finalement devenu l’une de mes particularités, et c’est ce qui rend chaque sculpture totalement unique, car je ne peux jamais reproduire à l’identique la même torsion ou le même drapé.

- Quels sont vos liens avec la Principauté ?
Depuis plus de 20 ans, je cultive des liens étroits avec Monaco où j'ai réalisé plusieurs expositions majeures. Ma collaboration de longue date avec Opera Gallery m'a également conduit à exposer lors des célébrations des 150 ans de la SBM, que ce soit dans les jardins de l'Hermitage ou au Sporting. En 2020 Edmond Pastor m'a offert la possibilité d'utiliser l'espace 22, boulevard d'Italie, pendant six mois. Cette opportunité a été un véritable déclic. Après cela, j’ai choisi d’installer mon atelier de manière permanente à Monaco. J'ai également conçu la collection exclusive « Monacandy », des œuvres récentes et spécifiques, pensées en clin d'œil à la Principauté. Ces pièces adoptent la forme d’un bonbon, plissé de manière unique, évoquant le soleil et la chaleur, comme un éventail artistique qui célèbre l’identité, le soleil et la douceur du pays.

-Vous avez exposé à travers le monde des pièces monumentales, lesquelles sont les plus symboliques ?
Plusieurs expositions m’ont marqué, mais si je dois en choisir une, c’est tout d’abord celle du G20, à Cannes, en 2011. C’est véritablement mon exposition phare, celle qui a suscité en moi le désir de créer des parcours artistiques à travers les villes. Elle a duré six mois et présenté 100 sculptures monumentales de 2 mètres de haut, posées sur des socles ornés de bonbons-drapeaux. J’ai également exposé en Corée, en Jordanie, au Venezuela ou encore dans des lieux aussi emblématiques que le World Trade Center ou l’aéroport JFK à New York. Une autre pièce occupe une place très particulière, celle que j’ai conçue pour une exposition qui s’est déroulée à l’hôtel Eden Roc de Saint-Barth. Après le passage de l’ouragan Irma, tout a été détruit, et les œuvres exposées en extérieur ont été emportées par la mer. L’une d’elle était un bronze de 2 mètres, de couleur bleu qui a été rongé par le sel marin… Cette œuvre porte en elle une valeur sentimentale et historique considérable. C’est désormais l’une de mes pièces les plus précieuses, patinée par les éléments, elle affiche des ombres et un aspect du bronze totalement unique. Le résultat est tout simplement incroyable. C’est un témoignage des événements malheureux survenus sur l’île.

- Vous avez ouvert un Pop Up exclusif baptisé WB by JENK Gallery au Metropole Shopping Monte-Carlo, pourriez-vous nous en dire quelques mots ?
Oui, le Pop Up est accessible jusqu’au 30 janvier 2024, au niveau 2, et il a pu voir le jour en collaboration avec le Metropole Shopping Monte-Carlo. On y découvre une variété d’œuvres, comprenant des tableaux, des sculptures en forme de bonbons et divers objets d’art. Parmi les pièces inédites, il y a notamment un Bonbon mettant en scène l’ours Paddington, un clin d’œil à la décoration de Noël sur la thématique des ours. Afin de proposer des créations adaptées à tous les budgets, je propose également une ligne des foulards inédite composée de carrés en soie réversibles, tous arborant des motifs de bonbons. Une petite collection de joaillerie est également disponible, comprenant des colliers pour femmes et petites filles. Autre nouveauté : une ligne d’art de la table, mettant en vedette des verres aux pieds torsadés conçus spécialement pour les fêtes de fin d’année.

*l’association a pour but la prévention et de protection contre les dangers que courent les enfants et adolescents sur internet.

POP UP exclusif au Metropole Shopping Monte-Carlo - 17, av. des Spélugues - Monaco
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