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Alexandre Pasta, Le président de l’UCAM est optimiste !

Récemment nommé au poste de Président de l’UCAM (Union des Commerçants et Artisans de Monaco), Alexandre Pasta s’est confié, en interview exclusive, sur ses ambitions et ses projets pour les commerces de la Principauté de Monaco.

- Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai réalisé mes études en Principauté, au Lycée Albert Ier, avant d’intégrer une école de commerce. J’ai ensuite ouvert un premier magasin, à Monaco-Ville, en 1989, au sein duquel je commercialisais de la bijouterie fantaisie et des accessoires de mode. Quelques années plus tard, j’en ai ouvert un second - dans la même rue - spécialisé dans les articles de souvenirs de Monaco. Plus tard, j’ai ressenti le besoin de faire autre chose et j’ai fondé la société d’import-export "Riviera diffusion". Depuis plus de 15 ans, je commercialise ainsi des souvenirs de Monaco et une ligne de vêtements baptisée "Futuro Pilot", co-brandée avec l’ACM (Automobile Club de Monaco). C’est une marque qui s’adresse principalement aux petits garçons, sur le thème du Grand Prix de Monaco.

- Comment êtes-vous devenu président de l’UCAM ?
Je suis entré à l’UCAM il y a plus de 25 ans, tout d’abord en tant qu’adhérent puis membre du bureau, sous la présidence de Pierre Brezzo et celle de Nicolas Matile. Nous avons ensuite élu Clément Ferry à ce poste, mais il n’a malheureusement pas eu la possibilité de réaliser son mandat, et l’on m’a alors demandé de prendre le relais. Ce que j’ai accepté avec plaisir. Les choses se sont faites très naturellement.

- Quelles sont vos fonctions ?
Il est utile de rappeler que l’UCAM c’est environ 120 adhérents et que la Principauté comptabilise entre 800 et 820 commerces sur son territoire. Tandis que le commerce de détail représente presque 5% du PIB national monégasque et engendre 2 800 emplois directs et indirects. C’est un secteur très important. Notre vocation est d’être le porte-parole de ces commerçants et à titre plus personnel, je dirai que mon souhait est de poursuivre les efforts engagés par mes deux prédécesseurs. Notre rôle est d’entretenir un dialogue constructif avec le Gouvernement Princier et le Conseil National. Nous devons être un relais efficace entre les commerçants et l’ensemble des entités gouvernementales. Je n’agis pas seul mais en étroite collaboration avec l’ensemble des membres du bureau. Chacun a son rôle à jouer au sein des différentes commissions du gouvernement auquel l’UCAM participe. Je tiens à rappeler que nous sommes notamment présents au Tribunal du travail, au Conseil Economique, Social et Environnemental, au sein du Monaco Economic Board, nous siégeons à la FEDEM ainsi qu’à de nombreuses commissions à vocation diverses. La Principauté est un joyau, nous devons être à la hauteur de son prestige. C’est à la fois prenant et très passionnant.

- Quels sont les projets à venir ?
Nous avons récemment relancé l’Observatoire du commerce. C’est une table ronde qui permet au Gouvernement Princier, au Conseil National, à l’UCAM - et si besoin à d’autres intervenants économiques de Monaco - de se réunir et d’échanger sur différentes problématiques. Le prochain rendez-vous portera notamment sur la prolongation ou non, des aides perçues depuis le début de la crise sanitaire. Nous allons également aborder le sujet de la reprise économique, du vaste thème de la reconquête de notre clientèle qui se compose à la fois de locaux, de pendulaires* et de touristes. Du tourisme en général, et enfin, nous devons aborder le sujet de la transition écologique initiée par le Souverain. En tant que commerçant, nous souhaitons agir pour prendre pleinement part à cette évolution majeure.

- Quel est votre regard sur la période des fêtes de fin d’année ?
A priori, il semblerait qu’il y ait déjà un beau taux de réservation dans les hôtels de la Principauté. Ce qui est un signe positif pour les commerçants monégasques. Il est toujours difficile de se prononcer et je ne pense pas que l’on puisse déjà parler d’un "retour à la normal". Encore une fois, il manque toujours de nombreux touristes étrangers mais je reste optimiste. Comme chaque année, nous savons que les commerçants monégasques seront vigilants sur l’accueil, sur les prix, et ils auront à cœur d’offrir cette qualité irréprochable que l’on connaît en Principauté. Le tout agrémenté d’animations dans les rues et de choses intéressantes pour les fêtes de fin d’année. Enfin, je tiens à rappeler qu’afin d’aider les boutiques à préparer au mieux la saison, nous organisons la braderie de Fontvieille. Cette année, elle va se tenir du 10 au 12 décembre 2021. Elle permet aux boutiques de liquider d’anciens stocks, de générer de la trésorerie et de pouvoir commander les nouvelles collections.

- Quelle est votre vision de l’avenir ?
De manière générale, le commerçant doit chercher à s’adapter aux évolutions et aux attentes de la clientèle. Cela passe notamment par le virage du numérique. S’il ne doit pas être fait au détriment du présentiel, il reste incontournable. Et des sociétés monégasques spécialisées sont là pour accompagner ceux qui le souhaitent dans cette transition numérique. Ensuite, je dirai que les efforts réalisés par le Gouvernement au niveau du Larvotto ainsi que le développement - d’ici quelques années - du quartier Mareterra avec ses nouveaux commerces, représenteront un nouveau ballon d’oxygène pour le pays. Il y aura des opportunités à saisir et notamment pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans le commerce. Sans boutiques, il n’y a pas de vie. Ce projet, tout comme celui de la restructuration du Centre Commercial de Fontvieille sont primordiaux.


Union des Commerçants et Artisans de Monaco (UCAM) • Tél. +377 93 30 59 66 • Facebook : @ucam.monaco