Gastronomie Coups de Coeur

Onice, hissez haut !

Ça bouge à Nice, où cette nouvelle table fait des débuts remarquables aux mains d’un jeune couple enthousiaste.

Onice (onyx aussi en italien), c’est la nouvelle pépite de la gastronomie azuréenne. Intimiste, la table a ouvert en mai dans le quartier des Antiquaires, à deux pas du port de Nice. Vous ne serez pas distrait par le décor, sobre et moderne, et c’est bien ainsi car ici, c’est dans l’assiette que tout se passe.
Et la cuisine à quatre mains, marine et végétale, que nous proposent l’Argentine Florencia Montès et son compagnon italien Lorenzo Ragni est tout simplement épatante. Cheffe exécutive de Mauro Colagreco durant 7 ans au Mirazur à Menton, Florencia est la digne héritière du chef triplement étoilé. Comme lui, elle a proposé son CV à tous les grands chefs français, et c’est lui qui l’a prise sous son aile à son arrivée d’Argentine en 2014. Ce premier stage lui ouvre les portes de plusieurs grandes maisons à Paris, en Suède ou à New York mais elle reviendra au Mirazur dès 2016. C’est là qu’elle rencontrera Lorenzo, lui aussi passé par de belles maisons comme "Piazza Duomo" à Alba.
Et on se laissera vite emporter par le menu unique à 5 ou 7 propositions, ouverts à la découverte d’une cuisine chercheuse de saveurs. Le jour de notre passage (le menu évolue au fil des semaines), on débutait en fanfare avec des "grignotages" comme les chips aux algues mayonnaise, les œufs de poisson ou les tartelettes aux haricots, crème de comté et fleurs de sureau… L’huître "spéciale Giol", concombre et laitue de mer est un hymne iodé en ouverture alors que les haricots cocos de Nice aux moules de la Baie de Tamaris, et vadouvan fondent dans la bouche. On touche ensuite le divin avec les tagliolini au beurre blanc et caviar Osciètre d’Aquitaine, alors que le marlin bleu de Menton se débat dans sa feuille de figuier et maïs et que le poulet à pattes bleues de Pierlas s’accommode fort bien de potimarron et courge de Nice...

La poire abate à la verveine, lait de vache jersiaise et la figue Bourjassotte noire, thé matcha et vanille de Madagascar arrivent au dessert comme le point d’orgue d’une partition créative qui toque d’entrée à la porte du Michelin !

Fermé lundi, mardi - Ouvert à dîner mercredi, jeudi, et à déjeuner et dîner de vendredi à dimanche - Deuxième salle en sous-sol - Menus à 90€ (5 séquences) et 120€ (7 séquences), déjeuner à 60€.