Et encore... Automobile

Toyota C-HR 184 ch

Mieux adapté à son nom

Depuis bientôt un an Toyota a donné au C-HR une motorisation conforme à son look sportif, donnant un sens plus intelligible au sigle qu’il porte. Son tarif démarre alors à 34.000 €.

À la sortie du C-HR il y a cinq ans, beaucoup ont été surpris par ses lignes audacieuse de crossover, annonçant enfin le renouvellement du style chez Toyota qui en avait bien besoin. Un coup de maître qui rappelait celui du RAV4 en 1994. Pour autant le ramage du C-HR ne correspondait pas vraiment à son plumage. En effet, son capot abritait un 4 cylindres essence 1,2 litre de 116 ch (abandonné depuis) ou un 4 cylindres essence 1,8 litre de 98 ch (72 kW) épaulé par un moteur électrique de 53 kW offrant au total 122 ch. Désormais, il est également disponible avec une motorisation de 184 ch composé par un 4 cylindres 2 litres de 152 ch (112 kW) associé à un moteur électrique de 80 kW. Du coup le sigle C-HR peut s’interpréter par Coupé, comme le suggère son profil, et Hybride Racing pour son mode de fonctionnement et sa tonicité caractérisé par un 0 à 100 effectué en 8’’2.

> Une puissance bienvenue

Un gain de près de 3 secondes, ce n’est pas rien, par rapport à la version 122 ch, qui change carrément le tempérament de la voiture. Il est évidemment plus dynamique, mais surtout offre un confort de conduite bien supérieur par sa souplesse de fonctionnement due notamment à un couple qui passe de 142 Nm à 190 Nm. À vitesse égale, la mécanique se fait encore moins entendre, essentiellement dans ses phases de fortes accélérations. La transmission constituée d’un train épicycloïdal a fait de gros progrès et le bruit lancinant des montées en régime est bien atténué. De plus, pour une conduite dynamique, il est possible de prendre la main sur le système par impulsion sur le levier central à la manière d’une boîte automatique à 6 rapports. Il manque juste des palettes derrière le volant pour profiter plus facilement d’un frein moteur, par exemple en arrivant sur un stop ou un feu rouge.

> Un look affiné et meilleure connectivité

Pour mieux marquer la venue du 184 ch, le bureau de style de Toyota s’est penché sur le C-HR, affinant sa ligne sans rien lui ôter de son agressivité visuelle. Nouveau dessin des boucliers avant et arrière, apparition de nouvelles jantes, nouveaux phares avant et feux arrière full Led et nouveaux coloris. Ce facelift s’accompagne d’une amélioration de la connectivité, de la qualité perçue de certains plastiques de l’habitacle, d’un travail sur l’acoustique, de nouveaux amortisseurs pour correspondre au supplément de puissance. Le système d’info-divertissement est désormais compatible Apple CarPlay et Android Auto, de quoi connecter sans problème son smartphone et profiter de sa musique, de son téléphone et répertoire ou encore de certaines applis dont la navigation Google. Mais pas encore de recharge par induction.

> Une consommation dérisoire

Pour assumer les besoins de ce nouveau moteur, la capacité de la batterie a été revue à la hausse (1,8 au lieu de 1,3 kWh). Plus volumineuse, elle a pris place dans le coffre, annulant l’option de la roue de secours. Elle offre une autonomie électrique en ville de l’ordre de 3 ou 4 km. Il est possible de circuler en mode EV jusqu’à 120 km/h....mais sur bien moins de 3 km.
Au volant, on se prend vite au jeu de la conduite coulée en se basant sur la jauge de puissance remplaçant l’habituel compte-tours, afin de gérer au mieux le niveau sonore et la consommation. Le silence dans l’habitacle est appréciable même si quelques bruits d’air se font entendre au dessus de 110 km. Quant à la consommation, à allure égale et paisible, elle est semblable au 122 ch, soit une moyenne dépassant à peine 4 litres sur la route et même un peu moins en ville. Bien sûr, une conduite dynamique fait monter la moyenne jusqu’à 6,5 litres. Logique, ce C-HR en donne envie