Et encore... Automobile

Seat Tarraco

Du VW bon marché !

Seat complète sa gamme SUV et après le compact Ateca en 2016 et l’urbain Arona en 2018, voilà le grand Tarraco, clone de ses cousins du Groupe Volkswagen, les Skoda Kodiaq et VW Tiguan Allspace. À partir de 33.370 €.

Le groupe Volkswagen regroupe, entre autres, quatre marques généralistes avec Audi pour le très haut de gamme, Volkswagen la marque emblématique de base, et Skoda et Seat pour mettre sur le marché des produits un peu moins sophistiqués et capter une clientèle plus modeste...ou moins snob. En effet, elles véhiculent une image moins prestigieuse, mais au fil du temps elles se sont hissées au standing de la grande sœur VW, à l’image du Skoda Kodiaq et aujourd’hui du Seat Tarraco bien proches du VW Tiguan Allspace, mais alignant des tarifs bien inférieurs. Effectivement, en comparant les prix du Tiguan Allspace et du Tarraco, on constate un écart de 3 à 5.000 € à motorisations et finitions égales tout en étant construits à Wolfsburg...comme le Kodiaq. Autrement dit la qualité de fabrication est identique. Cette offre à prix allégé devrait proposer un produit sans superflu. Mais curieusement ce n’est pas le cas.

> En 5 ou 7 places
Extérieurement, la ressemblance entre les trois cousins est frappante, la différence se faisant par la calandre et le dessin des optiques avant et arrière. Le Tarraco montre donc un visage classique agréable et intemporel. L’habitacle reprend la même austérité légendaire de VW et la même précision dans les assemblages avec cependant quelques astuces propres pour des rangements. Quant à la mécanique, tout provient de la banque d’organes de VW. Reposant sur la plate-forme de l'Ateca, mais rallongée et partagée au sein du groupe VW, le Tarraco est long de 4,73 m, large de 1,84 m et haut de 1,68 m. C’est un SUV destiné aux familles puisque disponible en 5 places ou 7 places, avec un supplément de 880 € pour les deux sièges qui s’escamotent dans le plancher du coffre. Son volume passe alors de 760 à 700 litres et seulement 230 litres en mode 7 places. À noter que l’accès à la 3ème rangée n’est pas aisé, surtout pour des adultes.

> Une gamme rationnelle
Sur le plan mécanique, le Tarraco donne le choix entre essence et Diesel proposés en 150 et 190 ch, et 2 ou 4 roues motrices. Les 190 ch sont systématiquement commercialisés en finition haute, avec transmission intégrale et boîte automatique à double embrayage à 7 rapports. Le 150 ch essence est associé à une boîte mécanique à 6 rapports, tandis que le 150 ch Diesel est livré en traction et boîte mécanique ou 4x4 et boîte DSG7.
Au volant, on apprécie d’entrée la direction progressive, aussi précise qu'incisive avec 2 tours de volant seulement de butée à butée, favorisant la bonne inscription du Taracco dans les virages de montagne, tout en combattant honorablement le roulis.

> Un comportement routier convaincant
En configuration 5 places et pas trop chargé, le 150 ch essence peut suffire malgré ses rapports longs, sinon le 150 ch Diesel est préconisé grâce à son couple bien supérieur à bas régime. Évidemment, un 190 ch est préférable, la puissance étant un gage de sécurité et d’agrément, d’autant qu’il s’accompagne de la boîte auto et des 4 roues motrices. Mais son tarif démarre à près de 46.000 € malus compris. Et c'est encore mieux avec l'amortissement variable (en option à 800 €), via la molette au pied de la console, très approprié lorsqu'on ose entraîner le Tarraco hors des surfaces goudronnées. Mais sur le plan châssis, la référence demeure le Peugeot 5008...pour des tarifs équivalents. Sauf que ce dernier ne dispose pas de la transmission intégrale, et se contente d’une option Grip Control qui optimise l’adhérence du train avant sur sol meuble ou enneigé.
Philippe Lacroix