Et encore... Automobile

MG5

Un break branché abordable

MG fait désormais partie de l’empire d’un géant chinois de l’automobile qui veut s’implanter en Europe. Avec un break électrique et bon marché, 32.490 €, il a un argument de poids.

Rouler en MG, c’était montrer un certain goût pour les voitures sportives au charme britanique. Mais l’aventure démarrée il y a presqu’un siècle avec Morris Garage s’est terminée avec la faillite du Groupe Rover au début du siècle. En 2007, la marque anglaise est passée sous pavillon chinois lors de son rachat par le groupe SAIC. C’est seulement en 2020 que MG a signé son retour en Europe avec trois véhicules électrifiés, et aujourd’hui il en arrive un 4ème avec le MG5 qui ressemble fortement à une auto déjà vendue en Chine. Il a au moins la particularité sur notre sol d’être le premier break 100% électrique du marché français. Long de 4,60 m pour 1,82 m de large et 1,54 m de haut, il navigue dans le même créneau que les Peugeot 308 SW et Renault Mégane Estate. La MG5 présente une ligne sobre et bien équilibrée, légèrement réhaussée, lui donnant l’esprit baroudeur, pour mieux protéger les batteries sous le plancher .

> Une qualité de bon aloi

Dans l’habitacle, cette MG5 arbore une qualité de fabrication plutôt rassurante, même si les plastiques durs restent la norme, et le dessin du tableau de bord est agréable et fonctionnel. L’affichage s’articule autour de deux écrans. Un de 7 pouces pour l’instrumentation aux graphismes bien lisibles et un écran multimédia central de 10 pouces, légèrement orienté vers le conducteur. Les places avant sont généreuses, tandis que l’espace à l’arrière est un peu sacrifié, le dossier de la banquette étant trop vertical, la place centrale est très inconfortable, et le volume du coffre, bien carré, varie de 497 à 1.367 litres, ce qui reste moyen avec une modularité assez basique, la banquette étant rabattable 40/60.

> 177 ch et 320 km ou 156 ch et 380 km

Deux motorisations sont proposées, selon que l’on opte pour la version normale ou grande autonomie. Curieusement, c’est la version de base qui affiche la puissance la plus élevée avec 130 kW (177 ch) et un couple de 280 Nm. En fait, logiquement en réduisant la puissance à 115 kW (156 ch) et en optimisant le système électrique, l’autonomie est anoncée à 380 km contre 320 km. En roulant paisiblement, ces scores sont facilement réalisables, mais pas question de tester longtemps la vitesse de pointe de 185 km/h ou de réaliser le 0 à 100 km/h en 8’’3 à chaque sortie des péages. En matière de charge, il est possible d’en récupérer 80 % en 40 minutes.

> Du bruit...aérodynamique

Le conducteur dispose de 3 niveaux de régénération, via un basculeur sur la console centrale, le plus élevé étant surtout destiné à la conduite urbaine. Trois modes de conduite sont aussi proposés, Eco/Confort/Sport, avec un rendement bien distinct dans la réponse à l’accélérateur. Eco pour aller loin sans être pressé, Sport si on est pressé de retourner à la prise, et Confort pour un compromis intelligent.
Sur la route, la MG5 offre un comportement sécurisant. Les suspensions présentent un bon équilibre entre confort et maintien de caisse sans trop de roulis en virage. Elle le doit à un centre de gravité bas et un poids de seulement 1.560 kg. Le train avant est accrocheur mais laisse entrevoir un peu de sous-virage. Bon point également pour le freinage, mais l’insonorisation laisse percevoir trop de bruits aérodynamiques et de roulement.
Philippe Lacroix