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Lexus LBX

Le cousin au sang bleu

Avec le LBX, Lexus investit le segment du SUV urbain. En fait, il s’agit du cousin premium du Toyota Yaris Cross habillé chic d’un costume trois pièces. Son tarif sera aussi plus coquet.

Lexus cherche à élargir sa gamme pour avoir une emprise plus grande sur le marché automobile. C’est la raison pour laquelle il a choisit le créneau du SUV urbain particulièrement apprécié et convoité sur le Vieux Continent. La marque premium du Groupe Toyota n’a cependant pas eu de gros investissements à réaliser pour produire son LBX, puisqu’il partage sa plateforme et sa motorisation avec le Yaris Cross. Mais si ce dernier est fabriqué en France à Valenciennes, le LBX est produit au Japon, noblesse oblige, comme toutes les Lexus commercialisées en Europe.

Côté style, la petite Lexus longue de 4,19 m, soit 1 cm de plus que le Yaris Cross, abandonne le style très anguleux et parfois stressant de la marque. Le LBX affiche donc des lignes plus douces tout en offrant une silhouette dynamique, bien équilibrée et peaufinée dans les moindres détails. Sa face avant est finement sculptée à l’exemple de ses optiques, et la face arrière est traitée dans le même esprit. Au bout du compte et avec son toit noir, qui n’est pas une obligation, la voiture ne manque pas de charme.

Si le volume du LBX est comparable avec la Yaris Cross, Lexus a su donner à son SUV une personnalité propre à sa carrosserie, comme à son habitacle, avec notamment un poste de conduite totalement différend du Toyota, la qualité des matériaux et le design épuré respirant le haut de gamme. De plus, le LBX dispose de plusieurs "atmosphères" donnant le choix entre tissu, daim noir ou gris, similicuir noir ou brun avec ou sans surpiqûres. Évidemment, le cuir est désormais banni pour respecter la population animale, ce qui n’empêche pas un aspect luxueux à l’image de la partie haute de la planche de bord revêtue d’un plastique moussé si agréable au toucher.

Derrière le volant, un grand écran regroupe l’instrumentation numérique. L’écran central tactile est positionné au sommet de la console, sous la fine ligne des aérateurs, et non pas au dessus. L’esthétique a primé sur le fonctionnel pour sa lecture. En revanche, on se félicite de disposer de vraies commandes pour le réglage de la température de climatisation. Le nouveau système multimédia connecté avec mises à jour à distance est également appréciable ainsi que la connexion à Android Auto et Apple CarPlay sans fil. En options ou pour les versions haut de gamme, la caméra à 360 degrés, l’affichage tête haute ou encore un système audio à 13 HP signé Mark Levinson sont au programme.

En matière de rangements, un compartiment sous la console centrale a été aménagé, complétant ainsi une boîte à gants peu profonde. Quant au coffre, sa capacité est de seulement 332 litres.

Sur le plan mécanique, le LBX se contente d’une seule mécanique, laquelle est en service sur le Yaris Cross. Il s’agit d’un système hybrid animé par un 3 cylindres 1,5 litre délivrant 136 ch associé à un petit moteur électrique. C’est 6 ch de plus que le Yaris Cross grâce à une batterie spécifique nickel-métal-hydrure

La transmission électronique est à variation continue, un système éprouvé et simple qui a l’avantage d’être peu encombrant et léger, d’où une consommation d’essence qui peut tourner autour de 4 litres. Le LBX accuse 1.280 kg sur la balance. On pourra juste lui reprocher son bruit quand on est un peu trop nerveux sur la pédale d’accélérateur. Le 0 à 100 km/h est annoncé à 9’’2 avec un couple maxi plafonnant à 185 Nm. Pour un véhicule urbain c’est très bien, pour la route c’est suffisant à condition de ne pas être trop chargé.
Philippe Lacroix