Art & Culture Monaco

Serena Benedetti Roy, "Se sentir belles et puissantes"

Créatrice de la startup monégasque Akimba, Serena Benedetti Roy souhaite offrir aux femmes des sous-vêtements invisibles et anti-transpirants qui permettent de se sentir en confiance, dans toutes les situations… Même les plus stressantes !

- Pourriez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?
J’ai créé ma première société, une marque de scooters électriques baptisée Kosmob, en 2006, à la fin de mes études en école de commerce. Un projet que j’ai mené jusqu’en 2011, avant de reprendre une activité salariée et d’entrer au sein de la SBM Offshore. Pendant dix ans, j'ai occupé différents postes qui m'ont permis de mener des projets de très grande ampleur, mais dans un secteur qui n’était pas du tout en phase avec mes valeurs et mes convictions environnementales. Puis en 2020, l’année où je suis tombée enceinte de mon premier enfant, la société démarrait son dernier plan social, et j’en ai donc profité pour partir. Je me suis dit que c’était maintenant ou jamais.

- Comment est née l’idée d’Akimba ?
Cela faisait plusieurs années que j’étais en relation avec des associations de femmes chefs d’entreprises, et que je m’intéressais au sujet du leadership féminin, et une notion revenait très souvent : l’importance du vêtement que l’on porte. En échangeant avec des dirigeantes, j’ai compris qu’il permet de montrer qui l’on est, de refléter une personnalité ou encore de véhiculer des valeurs. Mais j’ai également remarqué que de nombreuses femmes se tournent vers des coloris sombres, ou s’interdisent de porter certaines matières comme un chemisier en soie qui peut marquer rapidement, le tout par crainte des traces de transpiration. J’ai donc commencé à me renseigner sur le sujet, et j’ai vu qu’il n’existait que des solutions peu esthétiques ou inefficaces. C’est là que j’ai décidé de me lancer et de produire mes propres sous-vêtements. Le nom d’"Akimba" ? Il vient d’un mot anglais : Akimbo qui signifie "se tenir droit, les mains sur les hanches avec le coudes ouverts". C’est en quelque sorte la position de "Wonder woman". Une posture qui permet de se sentir puissante, courageuse, et prête à tout affronter. C’est le sentiment que je veux donner aux femmes qui portent mes créations.

- Quelles ont été les étapes de développement de votre projet ?
La première étape a été la recherche des tissus et des matières premières. Je me suis rendu dans des salons professionnels afin de dénicher les meilleurs tissus auprès de fournisseurs français ou italiens. Je tenais à sélectionner des produits luxueux, innovants, éco-responsables et qui ne viennent pas de l’autre bout du monde. Ensuite, j’ai travaillé avec une styliste et une modéliste pour faire évoluer mes dessins et mon idée de départ. Et c’est finalement un bureau de recherche & développement qui a réalisé les premiers prototypes industriels de notre "Fresh Bra", baptisé "Iconic".

- A qui s’adresse votre marque ?
A toutes les femmes ! Et si l’idée de base est d’éviter les auréoles, le "Fresh Bra" permet également de protéger les chemisiers, et autres vêtements les plus délicats, des marques de déodorant ou de transpiration, mêmes minimes. En plein été ou dans le cadre d’une réunion de travail, le corps va réagir. Et même le meilleur des déodorants ne va pas forcément suffire. Ici, l’idée est de rassurer les femmes, qu’elles ne perdent pas leur confiance en elles, et qu’elles puissent profiter de leur journée ou rester concentrées sur leurs objectifs professionnels.

- Quelles sont les spécificités du modèle "Iconic" ?
Encore une fois l’idée était d’imaginer un sous-vêtement qui soit le plus discret possible, tout en restant élégant et très agréable à porter. Les finitions sont donc thermocollées afin d’éviter les coutures qui pourraient se voir à travers les vêtements moulants. Les différentes matières utilisées ont des propriétés thermorégulatrices, et ce sont des produits très naturels. L’un d'entre eux est à base de ricin. A première vue, il ressemble au tissu d’un maillot de bain, mais au toucher, on sent de suite la différence, il est très léger et soyeux. Et malgré cette légèreté, il apporte une très bonne couvrance. Au niveau du cœur absorbant, placé sous les aisselles, là encore le procédé de fabrication est unique, car il est invisible de l’extérieur. Ce qui n’est jamais le cas pour les sous-vêtements de ce type qui existent déjà dans le commerce. Il est réalisé à partir de fibres d’eucalyptus et de bambou.

- En termes de style, quelles sont les déclinaisons disponibles ?
Nous allons démarrer avec le modèle Iconic, décliné en noir et couleur chair. Il est croisé sur le devant pour s’adapter à une majorité de morphologies, et maintenir sans jamais compresser la poitrine. La manche s’allonge sur le bras, et se dissimule dans le creux du coude pour qu’il n’y ait aucune démarcation. Plusieurs déclinaisons sont prévues, et notamment des variantes plus lumineuses, avec des imprimés ou de la dentelle colorée. Je travaille également sur un shorty, adapté aux femmes qui n’osent pas porter certaines jupes ou certaines matières en été. L’idée est de prévenir toute trace de transpiration, mais également d’éviter le frottement qui peut se faire au niveau des cuisses.

- Quand pensez-vous lancer la commercialisation de votre premier modèle ?
Je viens de terminer l’élaboration du guide des tailles, après avoir réalisé de nombreux essayages avec des femmes de morphologie et de mensurations différentes. Et l’idée est de lancer la commercialisation à la fin du printemps, début d’été 2023, directement sur notre boutique en ligne. En ce qui concerne le tarif, rien n’est encore définitif mais le premier modèle devrait être à 95 euros. Nous utilisons les mêmes tissus que de grandes marques de prêt-à-porter, et nous l’avons conçu pour qu’il soit à la fois performant, durable et que les femmes prennent du plaisir à le porter. C’est un article de luxe, mais qui doit rester accessible.


Pré-ventes disponibles sur l’Eshop : www.akimba.mc