Art & Culture Monaco

Ségolène Cazenave Manara, Monte Carlo by Assouline

Les éditions Assouline ont récemment ajouté un nouvel ouvrage à leur collection "Travel Series", consacré à la Principauté. Un livre iconique, signé par la journaliste Ségolène Cazenave Manara, qui offre un véritable écrin aux photographies les plus emblématiques de Monaco.

- Quels sont vos liens avec la Principauté de Monaco ?
Mes premiers liens avec Monaco remontent à la période où je résidais à Nice. À l’époque, je suis devenue amie avec des Monégasques qui m’ont permis de découvrir leur pays de l’intérieur. J’ai ensuite vécu 25 ans à Paris, mais sans jamais perdre de liens avec eux, et la Principauté. J’y revenais régulièrement en vacances, à l’occasion de grandes fêtes ou de mariages. Et je m’y suis finalement installée pour y fonder une famille, il y a maintenant 12 ans.

- Comment est né l’ouvrage Monte Carlo ?
Cela faisait plusieurs années que ma cousine, Martine Assouline – fondatrice des éditions du même nom – me demandait si j’avais des idées de livre à lui soumettre. Et le jour où la collection "Travel Series" est sortie, je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de publier quelque chose sur Monaco. L’idée étant de mettre en avant des lieux très désirables, glamours, et le plus souvent des destinations méditerranéennes… Après Capri, Mykonos ou encore Saint-Tropez, Monaco avait toute sa place. Ce sont avant tout des livres de photos, et la Principauté a un aspect très graphique. Ce Rocher à pic sur la mer, avec ses montagnes en arrière-plan, sa lumière si particulière, ses constructions de gratte-ciel entourés de nature… Le tout associé à une histoire passionnante. Tous les éléments étaient réunis pour réaliser un très bel ouvrage.

- De quelle manière avez-vous abordé la réalisation de ce livre ?
La collection "Travel Series" présente en images tout ce qui représente l’ADN d’un lieu : son passé et le présent, sans oublier son aspect artistique et culturel. Dans ce nouvel ouvrage, tout est mélangé, ce n’est pas une présentation chronologique. Il peut se feuilleter dans n’importe quel sens. On saute d’une époque à l’autre, d’un lieu à un autre. On est sur une notion de plaisir visuel. Il y a des images de l’Hôtel de Paris, les clichés emblématiques d’Helmut Newton, puis un passage plus axé sur le yachting, ou encore sur le Grand Prix et le Monte-Carlo Rolex Masters.

- D’où proviennent les nombreuses photographies sélectionnées ?
Nous en avions certaines en tête, les plus iconiques, mais l’idée était de présenter également des clichés moins connus. On s’est rapidement rapproché du palais princier, afin de recevoir l’aval de S.A.S. le Prince Albert, et nous avons eu la chance de recevoir un retour très positif. Cela nous a donc ouvert les portes des archives du palais, mais également celles de la SBM, un fond iconographique extraordinaire, merveilleusement référencé. Parcourir ces images a été une véritable plongée à travers des siècles d’histoire. Je me suis également rapprochée des services de communication de différents lieux emblématiques comme le Grimaldi Forum, le Musée océanographique, le Nouveau Musée National de Monaco… J’ai réalisé une première sélection de 400 photos qui ont été transmises au bureau des éditions Assouline à New York. Leur direction artistique a ensuite affiné ce choix afin de rester en accord avec leur identité graphique très marquée.

- Y a-t-il des éléments que vous avez découverts ?
En parallèle à cette recherche iconographique, je me suis documentée sur Monaco, et en particulier sur ses liens avec les artistes. Je souhaitais écrire sur l’autre facette de la Principauté, celle que l’on ne peut réellement connaître qu’en résidant sur place. Celle que les gens extérieurs ne connaissent pas vraiment. Et notamment toute cette vie artistique. J’ai découvert une collection de livres – édités par les éditions du Rocher : Colette et Monaco, Cocteau et Monaco… dans lesquels des auteurs évoquent les liens puissants que ces artistes de premier plan ont pu nouer avec Monaco, et la manière dont ils ont été reçus. Le pays a été une terre d’accueil pour des musiciens, chorégraphes, écrivains… Il existe des lettres très touchantes adressées par Colette à la famille princière, à qui elle a témoigné avec un très grand respect toute sa reconnaissance, et dans lesquelles elle explique de quelle manière sa présence ici a pu nourrir son esprit et sa créativité.

- Quels retours avez-vous reçus des Monégasques ?
Une amie m’a confié qu’elle avait été très touchée par le livre car elle avait retrouvé le Monaco de son enfance. Elle m'a dit : "c’est mon Monaco". Ce sont des mots qui m’ont touchée et rassurée. Je ne suis pas monégasque, j’arrive de Paris et je voulais vraiment que cet ouvrage plaise aux gens d’ici et qu’ils ne se sentent pas trahis. En outre, les éditions Assouline m’ont dit avoir énormément de commandes, et que le livre avait très bien démarré à l’étranger. Je suis ravie qu’il plaise autant aux Monégasques qu’aux lecteurs du monde entier.


25 x 33 cm • 296 pages • plus de 250 illustrations • couverture en soie • Mars 2023 aux Editions Assouline • assouline.com