Art & Culture Monaco

Pierre Billon & Sébastien Lambla DouxVillage : Marketplace Made in Monaco

Co-fondateurs de DouxVillage in Monaco, une plateforme d’achat en ligne réunissant un large panel de commerçants locaux monégasques, Pierre Billon et Sébastien Lambla se confient sur la genèse de leur initiative engagée et leurs projets de développement.

> Quels sont vos parcours respectifs ?
- Sébastien : Originaires de Monaco, nous nous sommes rencontrés sur les bancs du lycée Albert Ier. Et nous avons tous les deux fait le choix de poursuivre nos carrières respectives à l’étranger avant de finalement revenir au bercail. Pour ma part, j’ai notamment vécu en Angleterre où j’ai fondé une entreprise informatique, axée sur le développement et le consulting. C’est au moment du vote du Brexit que j’ai décidé de retourner vivre à Monaco.
- Pierre : Issu d’une école de commerce, mon domaine d’expertise est la finance d’entreprise et la gestion de projets dans le secteur des nouvelles technologies, et plus précisément des télécoms. Après avoir vécu dans plusieurs capitales européennes, je suis rentré à Monaco où j’ai travaillé au sein de Monaco Telecom. J’y étais en charge de l’expérience client, le véritable "fil rouge" de ma carrière. Avec Sébastien, nous souhaitions réunir nos compétences - qui sont complémentaires - et nous lancer dans un projet commun.

> Comment est née DouxVillage in Monaco ?
- Sébastien : La genèse du projet a vu le jour durant le premier confinement. En ayant tous les deux vécu dans de grandes capitales européennes, on a remarqué qu’il n’existait pas grand chose en termes d’achats en ligne sur Monaco. En constatant que d’importantes quantités de colis, livrés par les grandes plateformes françaises et étrangères, venaient surcharger les facteurs et les gardiens d’immeubles, on s’est dit qu’il fallait créer une alternative monégasque. Il existe une telle richesse d’offres à Monaco, parfois inconnue de certains locaux, nous avons donc choisi de la promouvoir et de la réunir sur une seule et même "marketplace".

> Vous êtes engagés dans une démarche éco-responsable…
- Pierre : Oui, c’est un aspect très important pour nous. Avant tout, nous privilégions les circuits courts, et nous sommes fiers de porter le label "Commerce Engagé" afin de travailler à réduire notre impact écologique, tout en participant à l’économie positive. Aujourd’hui, une partie des livraisons est effectuée en transport électrique et à terme on passera sur du 100%.
- Sébastien : Nous allons également lancer un système de réduction des impressions papier avec la mise en place des signatures électroniques sécurisées. Etnous encourageons les commerçants à bannir les plastiques et utiliser des packaging éco-responsables.

> Quelles sont les forces de votre plateforme monégasque ?
- Sébastien : Nous avons établi un véritable travail de fond en amont de la création de DouxVillage afin d’être certains de proposer une solution à la fois inédite et qui corresponde parfaitement aux attentes des commerçants et celles des consommateurs. Il a fallu concevoir un logiciel spécifique et imaginer une plateforme qui allient l’ensemble de ces paramètres tout en apportant une valeur ajoutée à l’offre existante en matière de e-commerce. Résultat, nous livrons dans la journée, nous proposons des produits locaux de grande qualité, et nous aidons les commerçants à se mettre en ligne pour la première fois tout en gérant l’aspect logistique. Et bien entendu, nous offrons un service client de très grande qualité. L’une de nos forces est d’avoir reçu le soutien rapide de plusieurs commerçants qui nous ont donné leurs "feedbacks". Depuis le lancement en décembre dernier, en fonction des retours de nos clients et des boutiques, DouxVillage ne cesse d’évoluer.
- Pierre : Notre force est d’offrir une alternative viable et interessante aux grandes plateformes étrangères. Comme l’a expliqué Sébastien, la livraison n’est pas le lendemain mais dans la journée. Et le tarif unique de 5 euros par commande permet de réunir des achats réalisés à travers plusieurs boutiques. Nous réunissons plus d’une vingtaine d’adresses locales qui proposent de l’habillement, de la déco, des livres, de la papeterie, du thé, des fleurs… Et nous avons un projet d’extension au secteur de l’épicerie fine. Par contre, nous ne ferons pas de plats préparés. D’autres acteurs locaux le font déjà très bien.

> Vous vous décrivez comme des fondateurs engagés…
- Sébastien : Oui, l’entreprise privée est plus que jamais au coeur de la société actuelle. Je suis habitué au modèle anglo-saxon où l’entreprise se doit de jouer un rôle majeur au sein du tissu économique. Nous souhaitons être des acteurs locaux qui donnent en échange de ce qu’ils reçoivent. Nous essayons de travailler au maximum avec des prestataires locaux, de former de jeunes entrepreneurs aux techniques et méthodes mises en place chez DouxVillage. Et nous apportons notre soutien aux associations caritatives locales et notamment Fight Aids. Très prochainement, il sera possible d’établir des dons, tout en faisant son shopping. En étant engagés économiquement et socialement, c’est un cercle vertueux qui se crée.
- Pierre : Nous avons également fait le choix de ne pas facturer les commerçants au moment de leur implantation sur notre plateforme. Nous prenons uniquement un pourcentage sur les ventes. S’ils ne vendent pas, cela ne leur coûte rien. Ils peuvent ainsi tenter l’aventure sans investir, ni prendre de risque. Cela fait partie de l’ADN de la plateforme.


www.douxvillage.mc