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Marie-Gisèle Fringant Pedrozo, Nouvelle présidente de la JCEM

Après une année 2022 sous la présidence de Mélanie Dupuy, c’est désormais Marie-Gisèle Fringant Pedrozo qui est aux commandes de la Jeune Chambre Économique de Monaco. La présidente nationale 2023 s’est ainsi confiée dans le cadre d’une interview exclusive sur ses projets et ses ambitions pour le mouvement.

- Quel est votre parcours professionnel ?
Après avoir fait toute ma scolarité en Principauté, j’ai intégré la faculté de droit à Nice pour suivre un Master 1 en droit des affaires, suivi d’un Master 2 en droit de l’environnement des Espaces et Ressources Maritimes et Aménagement du Littoral. À l’époque, les opportunités étaient encore rares dans ce domaine, et je ne voulais pas quitter la Principauté. En parallèle de mes études, en tant que saisonnière estivale pour la boutique Dior à Monaco, j’ai découvert l’univers du luxe côté "grand groupe" et les codes de l’excellence relationnelle. Une expérience qui a duré 4 saisons et m’a permis de découvrir que j’avais une facilité pour le commercial et l’accompagnement de la clientèle. À l’issue de mes études, j’ai pu découvrir l’univers du luxe côté "indépendant" et tous les enjeux entrepreneuriaux que cela engendre. J’avais de trop grandes ambitions pour ce poste et il me fallait autre chose. Une opportunité s’est alors présentée dans le secteur de la banque, au Crédit Agricole Monaco et je l’ai saisie. C’est un contrat qui ne devait durer que quelques mois, mais 7 ans plus tard, je suis toujours au sein de la succursale monégasque ! J’ai contribué au développement de la branche Entreprises, aux côtés de ma directrice, Delphine Asso. Et récemment, nous avons lancé une segmentation dédiée aux entrepreneurs, et mon implication à la Jeune Chambre Économique de Monaco a beaucoup aidé dans cette initiative intrapreneuriale.

- Comment avez-vous connu le mouvement monégasque ?
J’ai connu le mouvement lorsque le Crédit Agricole est devenu l’un de ses partenaires. J’ai tout de suite été convaincue par ses actions et j’ai posé ma candidature pour devenir membre en 2017. J’y ai découvert une autre strate de l’entrepreneuriat, celle des jeunes. Et au fil des années, cela m’a permis d’étendre mon réseau, de former un cercle de confiance. À mes yeux, m’engager au sein du mouvement est une manière de rendre à Monaco ce que ce pays m’a offert depuis ma naissance. J’ai à cœur de contribuer, à mon humble niveau, au développement de la Principauté. Cet engagement est également une manière de sortir de ma zone de confort. Plus jeune, j’ai pratiqué le plongeon, alors que j’ai le vertige… (rires) Cela fait partie de mon caractère. J’aime me lancer des défis.

- Quelle est votre feuille de route pour 2023 ?
En tant que présidente, je souhaite mettre l’accent sur l’aspect international du mouvement. Cela fait partie de moi. Mes parents sont philippins, je suis née à Monaco et j’ai fait toute ma scolarité en Section internationale, entourée d’élèves issus d’une quinzaine de nationalités différentes. L’idée est de permettre, via la JCEM, d’offrir de nouvelles opportunités aux entités monégasques, de leur permettre de se développer à la fois localement, mais aussi de s’exporter à l’étranger, en s’appuyant sur les jeunes chambres locales, par exemple. Il peut s’agir d’exporter un concept, ou encore de développer une branche à l’étranger. Durant la crise du Covid-19 et les confinements, le mouvement a connu une refonte avec des changements et des évolutions sous la présidence de Marion Soler. Ces évolutions ont été mises en place sous la présidence de Mélanie Dupuy. Aujourd’hui, le train est reparti. Il lui faut une destination. Elle est nationale par essence et nous continuons bien sûr nos actions en Principauté, mais je souhaite sensibiliser nos jeunes leaders entreprenants sur les opportunités que leur offre la Junior Chamber International. Notre défi est de réussir à nous renouveler, de défier le statu quo qui ne doit surtout pas exister dans un mouvement de jeunes leaders internationaux dont le leitmotiv est de "développer des leaders pour un monde en mutation".

- Pourriez-vous nous parler d’un événement majeur pour la Jeune Chambre Économique de Monaco : l’EPM ?
Oui, en effet l’EPM (European Presidents Meeting) va se dérouler du 2 au 5 février, au sein de l’Hôtel Méridien Beach Plaza, sous le Haut Patronage de S.A.S. Le Prince Albert de Monaco. Il est très attendu par la communauté internationale, car les EPM de 2020 et 2021 ont eu lieu à distance, derrière des écrans. Organisé, chaque année, dans un pays différent, cet événement incontournable de la JCI (Junior Chamber International) va réunir les représentants des 35 organisations nationales qui composent la zone Europe du mouvement international. Et comme le veut la tradition, il sera clôturé par un somptueux gala qui se tiendra au Musée Océanographique de Monaco. Si cet événement a pu voir le jour, c’est grâce à la mobilisation des membres et des sénateurs de la JCEM, au soutien du Gouvernement princier, et de nos partenaires : The British School of Monaco, Carlo et le groupe Telis. L’EPM a pour but de permettre la prise de décisions majeures pour la JCI, et d’offrir la possibilité aux présidents de participer à différentes formations, axées sur des thématiques économiques fortes. Pour nos membres, et plus particulièrement ceux ayant rejoint notre mouvement pendant la crise du Covid-19, cette manifestation représente une opportunité de découvrir la richesse des rassemblements des jeunes chambres à l'international, et peut être, une source d'inspiration pour accueillir une conférence européenne dans les prochaines années... En effet, la dernière que nous avions accueillie à Monaco date de 2013, l'année des 50 ans de la JCI Monaco