Art & Culture Monaco

La parole aux Monégasques

Confinement, distanciation physique, port du masque… L’ensemble de ces mesures a eu un impact sur les Monégasques, petits et grands. Nous avons donc décidé de rassembler leurs témoignages.

> Sarah Murray, fondatrice de la société My Flip-On Monte-Carlo
"Au départ j’angoissais à l’idée de rester bloquée à la maison et finalement le temps est passé plus vite que prévu. Cela m’a permis de me retrouver en famille, d’avoir le temps de lire, de cuisiner… Coté boulot, j’ai une société qui propose la personnalisation d’accessoires pour les Guest à bord des yachts et j’étais un peu sceptique car le confinement a entraîné une perte d’activité, mais cela nous a permis d’approfondir certaines choses. Au moment du déconfinement, j’étais un peu stressée à l’idée de reprendre une vie à 1000 à l’heure. C’était le paradoxe (rires) mais tout se passe très bien. On apprécie d’autant plus des moments que l’on avait malheureusement pris pour acquis, comme prendre un café en terrasse avec des amis. Au fond, on en ressort plus fort".

> Olga Barrale, directrice La Crème de la Crème Monaco
"Comme pour beaucoup de familles à Monaco, le confinement a été une grande surprise. C’était parfois très difficile car nous avons trois jeunes enfants, âgés de 5, 3 et 1 an et demi. Ils ont constamment besoin d’attention, cela nous a poussé hors de notre zone de confort ! Le côté positif, c’est que j’ai eu le temps de beaucoup communiquer avec eux dans ma langue maternelle et ils commencent enfin à me répondre en russe. Pour les courses, on se faisait livrer et notamment des produits frais, des fruits et des légumes par le marché de la Condamine, c’était super ! La première fois que je suis retournée à Carrefour, c’était très stressant. Il y avait énormément de gens qui faisaient la queue… Cela m’a fait peur et j’ai finalement choisi d’aller au Casino sur le port. C’est plus petit et j’ai gardé l’habitude d’y aller".

> André Vatrican, attaché de presse Direction de la Communication
"Dans mon service, on a rapidement anticipé les choses et décidé de faire un roulement par semaine, entre les attachés de presse, pour qu’une seule personne soit présente physiquement au bureau. Comme je continuait à travailler, j’ai rapidement été déconnecté de la vie de mes amis qui étaient bloqués chez eux, faisaient des jeux en ligne, des groupes de conversations… Mais pour moi, ces semaines sont passées très vite. Côté santé, je ne me suis pas inquiété pour moi mais plutôt pour mes proches. J’ai fait très attention pour mes parents qui sont plus âgés. J’étais au coeur d’une actualité inédite, ces moments permettent de prendre conscience de l’importance de notre métier. On ne sentait pas de véritable pression face à la maladie mais plutôt celle du travail. C’était très intense".