Art & Culture Monaco

L’histoire d’une extension en mer de 22 hectares

Coincée entre mer et montagne, enclavée par la France, la Principauté de Monaco a toujours cherché des espaces de construction supplémentaires pour son développement. Ainsi naquit Fontvieille.

En gagnant sur la mer comme au Portier (entre 1958 et 1961) ou au Larvotto (entre 1961 et 1963), et tout récemment avec l’Anse du Portier (6 hectares en construction) ou sur terre avec les voies SNCF libérées, Monaco a pu agrandir son territoire.

Mais c’est sans conteste l’extension en mer de Fontvieille qui a constitué le plus gros chantier du genre, à l’initiative du prince Rainier III.

C’est un groupe franco-italo-suisse, la SADIM, qui propose en 1962 un projet d’extension de plus de 30 ha avec un port de plaisance sur Fontvieille qui n’était qu’une petite zone industrielle en 1960 avec le stade Louis II. Depuis le milieu du 19e siècle, le site abritait une usine d’incinération, la blanchisserie de l’hôpital, une brasserie, etc...

Les travaux débutent en 1965. Le gain de territoire se fera presque intégralement sur la mer. La baie est asséchée après endiguement, et environ 22 hectares seront gagnés sur la mer par des terre-pleins. Un port de plaisance de 5 hectares sera également aménagé.
Mais le plus intéressant fut la construction d’une digue longue d’un kilomètre environ pour protéger le terre-plein. Elle a fait l’objet d’études minutieuses de la part du laboratoire français Sogreath afin d’affronter la houle et les fortes tempêtes. Les travaux se terminent en 1971. Mais face aux contraintes de la concession qu’elle détenait pour cinquante ans, la SADIM rétrocède le site à l’Etat en 1973.
De nos jours, le quartier regroupe diverses activités industrielles et de services. Le port de plaisance et la digue ont permis également l’essor touristique du quartier. Plus de 600 logements sociaux ont été construits depuis, auxquels s’ajoutent les équipements collectifs avec la construction du nouveau Stade Louis II en 1985.