Art & Culture Monaco

Jenifer

Bien que la Méditerranéenne fasse son retour dans le jury de The Voice, elle n’en a pas pour autant délaissé ses envies de scène… À la tête de deux tournées différentes, Jenifer, tantôt "proche et intime", tantôt "électrique et flamboyante" a eu l’audace de décider de ne pas faire de choix entre les différentes facettes qui la composent…

> Une double tournée qui va bientôt débuter…
Et comme les enfants qui guettent Noël, je trépigne en attendant que ça commence ! (rires) Quand on crée des chansons et qu’on y partage des sentiments parfois très profonds, on meurt d’envie de les échanger sur scène avec le public car on sait que d’autres personnes ont certainement vécu plus ou moins les mêmes histoires que nous…

> Un album et une tournée placés sous le signe de la liberté…
Je me suis toujours autorisée à ne rien m’interdire et sur cet album, c’est vrai que c’est encore plus flagrant… J’ai eu la sensation, dès la première écoute, que j’avais réussi à aborder certains thèmes que je gardais un peu plus secrets avant.

> Un album qui, de par son éclectisme, se fait le miroir et la photographie de nos vies et de nos humeurs…
C’est exactement ce que je ressens… Personne ne commence et ne termine sa semaine en ayant vécu qu’une seule et unique humeur car ni la vie ni l’humain ne sont lisses et sans surprise alors, quand au fil des compositions, je me suis aperçue que j’oscillais entre pop et ballades, j’ai pris la décision de ne pas renier une partie de moi en supprimant certains de ces titres. Quand on est pudique sur son intimité, c’est difficile de se mettre autant à nu que cet album m’a inconsciemment poussée à le faire.

> Interpréter c’est incarner…
Je ne fais pas de différences entre les deux, pour moi interpréter un texte, c’est comme enfiler un costume… Je dois le façonner et le rendre crédible. La comédie est un exercice passionnant et hyper enrichissant qui me permet d’apprendre constamment ! C’est ce que j’adore dans ces défis là… J’aime avoir la sensation de vivre plus fort en plongeant sans cesse dans l’inconnu.

> Comédienne…
Je n’aurais jamais osé y songer sérieusement mais j’y prends goût… (rires) Quand j’ai tourné Traqués, j’ai puisé dans celle que j’étais, j’ai extrait des petits bouts de moi et de mon passé, c’est très thérapeutique. Quand on doit apporter une vérité à un personnage, on peut être obligé de composer avec ce que l’on a voulu enfouir et étrangement, c’est une catharsis qui fait du bien. Je viens de finir le tournage d’un autre téléfilm, Le temps est assassin, et j’ai la sensation que ça m’a libérée d’un poids, presque comme si ça m’avait nettoyée progressivement… (rires)

> Dans le titre Hey Jen vous parlez de cette relation et des sacrifices qu’elle entraîne…
On a besoin des médias pour atteindre notre public évidemment mais le prix à payer est parfois très élevé… C’est terriblement nocif car ça peut vous isoler, vous couper le souffle et vous abîmer… La première chose à laquelle je pense quand je vois ma vie étalée – voire inventée – dans une certaine presse, c’est ma famille. Il y a eu tellement d’étalage, de tout et de n’importe quoi, qu’à un moment, on en a même oublié que j’étais une chanteuse… Ça a été incroyablement blessant…


Jenifer "Une Nouvelle Page" - En concert à Monaco le 10 novembre 2019 - interview vidéo sur le-mensuel.com