Art & Culture Monaco

Grand Prix de Monaco Petites et grandes histoires

Créé en 1929 par Antony Noguès (avec Louis Chiron), le circuit de Monaco a marqué l’histoire de la course automobile mondiale avec ses 3400 mètres entre deux murs. Coup d’œil dans le rétro...

Lorsque le 14 avril 1929 le Prince Pierre conduit par Charles Faroux, ouvrait la première course à bord d’une Torpedo Voisin, personne n’imaginait que Monaco serait aussi synonyme de "Grand Prix". Ce fut le deuxième circuit de l’histoire à être parcouru par les Formules 1 le 21 mai 1950 (Fangio vainqueur), après Silverstone, et reste l’un des derniers "circuits d’hommes" où le talent du pilote fait encore la différence.

> Le plongeon d’Ascari
GP de Monaco 1955 : dérapant sur l’huile répandue sur la piste par la Mercedes de Moss au freinage de la chicane, Alberto Ascari perd le contrôle de sa Lancia D50 qui plonge dans les eaux du port. Il faut toute la vigilance des hommes-grenouilles pour sauver de la noyade le champion italien, qui s’en sort miraculeusement avec une simple entaille sur le nez, mais qui décèdera quelques jours plus tard dans un autre accident à Monza. La course est remportée par Maurice Trintignant (Ferrari) qui devient le premier pilote français à remporter une épreuve du championnat du monde. En 1965, c’est l’Australien Paul Hawkins et sa Lotus qui feront le même plongeon, sans dommage heureusement.

>Le drame de Bandini
En 1967, le Grand Prix va connaître une triste histoire. Pendant plus de 70 tours, l’Italien Lorenzo Bandini est en chasse derrière Denny Hulme. Exténué, il fait un tout droit dans la chicane du port et heurte violemment les barrières. Sa Ferrari s’embrase. Il n’arrive pas à s’extirper et meurt de ses blessures trois jours plus tard. Après ce drame, les organisateurs décideront de réduire la course de 100 à 80 tours.

> La fausse victoire de Senna
Trombes d’eau sur le Rocher en juin 84 : Prost n’est pas hyper à l’aise sous ces conditions et voit Mansell le passer avant que le Britannique ne parte en tête-à-queue. A deux tours de la fin, il voit Senna dans ses échappements mais le directeur de course, Jacky Ickx, décide d’arrêter l’épreuve en sortant le drapeau rouge.
Prost se gare mais Senna poursuit la course et coupe en premier la ligne d’arrivée. Senna pense avoir gagné mais ce sont les positions à la sortie du drapeau qui comptent... Prost est le grand vainqueur de cette journée mais Ickx sera ensuite démis de ses fonctions !

> 1994 : L’émouvant hommage
Disputé deux semaines après les accidents mortels de Roland Ratzenberger et Ayrton Senna, tous les pilotes leur rendent hommage sur la grille de départ sur laquelle ont été peints les drapeaux brésilien et autrichien devant la première ligne. Une édition marquée par l’accident du pilote autrichien Karl Wendlinger et la première victoire de Michael Schumacher.

> Panis sous le déluge
En 1996, sous la pluie, et profitant de nombreux abandons devant lui mais également auteur de plusieurs manœuvres audacieuses de dépassements (notamment sur la Ferrari d’Irvine), Olivier Panis crée la surprise et offre à l’écurie française Ligier, alors en plein trouble, son premier succès depuis la saison 1981. Seuls trois pilotes parviennent à franchir la ligne. C’est la dernière victoire d’un pilote français à Monaco.