Art & Culture Alpes Maritimes

Champions, les champignons !

L’automne arrive et avec lui la saison des champignons, toujours tributaire des précipitations... Les amateurs sont nombreux dans notre région plutôt bien lotie en la matière.

> Spots : l’embarras du choix
Sur la Côte, les spots à champignons ne manquent pas et partout, dans le Var comme dans les Alpes-Maritimes, on n’aura que l’embarras du choix pour trouver "le bon coin", celui que les amateurs répugnent à dévoiler, même à leurs amis...
Dans les Alpes Maritimes, on ira fureter, principalement sur les versants nord plus humides, sur les hauteurs de Thorenc, forêt riche en sanguins, ou dans le secteur de Collongues/Les Mujouls dans le Haut Estéron. Les chercheurs de cèpes ratisseront les futaies de Saint Benoit ou du Fugeret dans la haute vallée du Var, ou alors la forêt des Granges de la Brasque que l’on peut rejoindre par la Tour-sur-Tinée ou Roquebilière. Le grand classique est bien sûr du côté du Turini ou de Peira Cava où il faudra bien choisir son jour en évitant les week-ends car les cueilleurs y sont aussi nombreux que les cryptogames ! Notre endroit préféré, et selon nous le plus riche en espèces, c’est du côté de La Brigue qu’on le trouvera en accédant à la forêt de Cairos par la piste de l’Amitié : les pentes sont raides mais l’effort est souvent récompensé en girolles et autres pieds-de-mouton... Mais on peut faire aussi une belle cueillette dans le parc de Vaugrenier ! Attention : devant les razzias de certains professionnels, certaines communes ont mis en place des restrictions et délivrent parfois des autorisations.

> Une grande variété d’espèces
Dans les Alpes-Maritimes, c’est le sanguin qui domine et qui est le plus recherché. Que ce soit le lactaire délicieux ou le vineux, on ne pourra guère le confondre, sauf avec le lactaire à toison qui lui, est toxique. S’il n’est pas le plus gouteux, il est apprécié en conserve à l’huile (voir recette).

‣ Les cèpes (chapeau brun ou marron, dans les bois de feuillus) ou les bolets (chapeau plus oranger, dans les bois de pins) sont très recherchés. On évitera de les confondre avec le bolet satan qui bleuit à la coupe.
‣ Les chanterelles modestes sont abondantes dans les forêts de pin et poussent en nappes dans la mousse : il suffit parfois de s’assoir pour remplir son panier. Elles ont l’avantage de très bien se conserver après séchage.
‣ Les girolles sont elles aussi fréquentes et très appréciées, comme les pieds-de-mouton qui poussent en cercles ou en bandes.
D’autres espèces sont moins fréquentes chez nous : les trompettes de la mort, les coulemelles, les petits-gris (ou grisets, qui poussent jusqu’aux premières neiges) mais aussi les oronges (amanite des Césars), merveille de délicatesse à déguster crues arrosées d’une bonne huile d’olive...